Après une année 2011 tonitruante, le marché immobilier toulousain tourne aujourd'hui au ralenti. « Nous sommes dans un petit marché de proximité, mais nous enregistrons dans notre profession une baisse du volume d'activité de 15 % depuis le début de l'année », indique Philippe Pailhès, expert immobilier à la chambre des notaires. Sur le terrain plusieurs agents immobiliers du centre-ville parlent même de -30 à -50 % d'activité...
Dans ce contexte pourtant les prix se maintiennent, notamment grâce à des taux historiquement bas : 3,50 % en moyenne sur 20 ans. L'observatoire de la Fnaim de Haute-Garonne indique ainsi un prix moyen à 2 764 €/m2 dans les appartements anciens, tous quartiers confondus, à Toulouse. « C'est équivalent aux prix de 2011 », indique Emmanuelle Lassalle-Michel, présidente de la Fnaim 31.
Le marché continue d'avancer à plusieurs vitesses. Le centre-ville tire toujours son épingle du jeu avec de fréquentes mutations entre 4 000 à 5 000 €/m2, tandis que les villes de la périphérie sont dans des situations bien plus délicates. Les plus pénalisés restant les primo-accédants et les petits budgets, le plus souvent contraints de passer leur tour ou de revoir leurs envies à la baisse. « Beaucoup ont renoncé à la maison de leurs rêves, ils se contentent d'acheter un appartement à 150 000 € qu'ils revendront, » observe Nicolas Puglièse à la CAFPI.
Béatrice Girard
Photo © Rémi Benoit
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