Récemment nommé directeur général de la Société Publique Locale d'Aménagement (SPLA) du Grand Toulouse, Alain Garès revient pour Objectif News sur les deux projets de réaménagement phares : Matabiau et le futur parc des expositions de Beauzelle.

Matabiau aura-t-il finalement son quartier d'affaires ?
La réponse, c'est que Matabiau aura bien ses milliers de m2 de bureaux : probablement entre 400 000 et 500 000. C'est pourquoi il est faux de dire que Matabiau abandonne son quartier d'affaires ! Ce qui est vrai en revanche, c'est qu'en plus de ce pôle il y aura des logements, des commerces et des services. Ce sera un véritable prolongement du centre-ville. Mais pour l'heure le schéma directeur est en cours de réalisation et devrait être terminé au premier trimestre 2012. Il devra ensuite être validé par toutes les instances : RFF, la SNCF, les collectivités... Ce projet de réhabilitation est l'occasion ou jamais de donner une véritable dimension européenne à Toulouse.

Que changerait le statut d'opération d'intérêt national pour ce projet ?
Il y aurait des avantages et des inconvénients. D'un côté, l'État prendrait en charge le déficit de l'opération. À titre d'exemple, 35% du déficit a été pris en charge par l'État, concernant l'opération d'intérêt national Bordeaux Euratlantique. Par ailleurs, un établissement public d'aménagement serait mis en place et son directeur nommé par l'État, les collectivités perdraient donc du pouvoir de décision. Mais pour l'heure la décision n'est pas connue et Pierre Cohen aura de toute façon le droit de ne pas l'accepter.

Le nouveau parc des expositions de Beauzelle est la deuxième réalisation majeure qui vous a été confiée, comment cela se passe-t-il ?
À travers la société publique locale d'aménagement du Grand Toulouse, nous avons en effet le mandat pour conduire ce projet. Mais il devrait se transformer en concession d'aménagement d'ici quelques mois. Cela nous permettra pendant la phase d'aménagement de gérer la réalisation dans son ensemble, y compris les voiries qui interfèrent sur le schéma de circulation du secteur et de valoriser le foncier autour. Pour l'heure, nous avons déjà demandé à l'équipe d'urbanistes de nous faire des propositions en ce sens. Il s'agira de déterminer la meilleure façon de valoriser ce foncier par une offre de bureaux, d'hôtellerie... ou autre le moment venu.

Béatrice Girard

© Rémi Benoit