Le 19 octobre dernier, le gouvernement démentait toute hypothèse de hausse de TVA dans le bâtiment. Le revirement du 5 novembre dernier a donc fait l'effet d'une douche froide dans la profession. « Nous avons vraiment le sentiment d'avoir été trompés par le président de la République et ce n'est jamais agréable, mais au-delà de ces considérations, nous estimons surtout que cette hausse de TVA détruira à elle seule un millier d'emplois en Midi-Pyrénées et 20.000 au niveau national », décrit Bruno Dumas, le président régional de la Fédération française du bâtiment.
Pour l'organisation professionnelle, cette mesure ne fera qu'accentuer une concurrence déloyale, déjà très forte, avec les auto-entrepreneurs qui bénéficient d'une TVA à 0 %. « Je vois mal comment une telle mesure pourrait rendre les entreprises plus compétitives. En revanche, elle provoquera inévitablement le retour du travail au noir », déplore Bruno Dumas.
Face à cette annonce, la profession s'organise et compte demander que les travaux de rénovation et d'entretien soient considérés comme des travaux de première nécessité, taxés à 5 %. « Sans cela, les entreprises HLM ne pourront pas tenir leurs engagements en faveur de la rénovation énergétique de 500.000 logements par an », prévient la fédération. Des assises interprofessionnelles réunissant la FFB, la Capeb, l'Ordre des architectes et les bureaux d'études techniques sont annoncées pour le début de l'année 2013.
Béatrice Girard
© Rémi Benoit
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