Robert Dagrassa, GA : « Les promoteurs parisiens n'ont pas une bonne image de Toulouse »

Le groupe GA est un opérateur majeur dans la promotion, la construction, la rénovation et la gestion d'immobilier d'entreprise. Il a réalisé un chiffre d'affaires de 193 M€ en 2011. Entretien avec le président du directoire, Robert Dagrassa.
Robert Dagrassa, président du directoire du groupe GA

Promotion, construction, rénovation, gestion d'immobilier d'entreprise... Comment se répartit votre activité entre ces différents segments ?
Le groupe GA a réalisé un chiffre d'affaires de 193 M€ en 2011. Sur ce résultat, l'activité construction a représenté 172 M€, mais ce ratio est variable selon les années. Lorsque le marché est bien orienté, nous faisons surtout de la promotion. Quand c'est la crise, comme en ce moment, nous faisons plutôt de la construction. Actuellement, le marché est compliqué, il est très rare, voire impossible, de lancer des opérations en blanc. Chez nous, c'est d'ailleurs un principe : nous ne démarrons jamais rien en blanc avant d'avoir financé au moins 50 %. Nous venons cependant de faire une exception avec 11.000 m2 de bureaux lancés avec Paref à Nanterre, mais c'est un projet qui répond à une pénurie identifié dans un secteur précis.

Les opérateurs traditionnels de l'immobilier de bureau qualifient l'activité clé en mains, telle que vous la proposez aux entreprises, de « véritable concurrence ». Quels sont vos atouts par rapport à eux ?
Nous sommes particulièrement attentifs aux emplacements, c'est une règle d'or. Nos bâtiments sont tous situés à proximité des transports en commun (métro ou rocade immédiate). Ce n'est pas le cas de tous les programmes d'immobilier de bureaux à Toulouse. Ensuite nous construisons des bâtiments de qualité, selon la technologie innovante MyGapéo, qui nous permet de nous engager sur la consommation d'énergie des occupants. Cela séduit particulièrement les industriels qui peuvent provisionner leur consommation d'énergie. Le troisième argument très fort, c'est que nos bâtiments sont préfabriqués en usine, ce qui nous permet de raccourcir considérablement les durées de travaux et nous rend réactif en cas de demande d'entreprises.

Quelle est votre vision du marché de l'immobilier de bureaux à Toulouse en ce moment ?
Le marché est très compliqué en ce moment et compte tenu de la conjoncture, les études en cours se décalent dans le temps. Les entreprises ont du mal à concrétiser leurs projets, quant aux grands promoteurs parisiens, ils n'ont pas une très bonne image de Toulouse. Nous sommes dans une ville où il y a beaucoup d'intentions, mais encore peu de réalisations et où le problème de la circulation reste majeur. À Toulouse, le stock est important (240.000m2 de stock dont 95.000 m2 de neuf, NDLR). Il faut vraiment attendre qu'une partie de ce qui a été réalisé se vende.

Vous positionnerez-vous dans les ZAC dans les prochains mois ?
Nous avons des terrains à Borderouge sur lesquels nous pouvons réaliser trois immeubles de bureaux. Nous avons déposé le permis et préparé une plaquette de commercialisation, mais on ne lance rien pour l'instant. Pour le reste, nous n'irons pas à la Cartoucherie, car le type d'appel d'offres proposé ne nous convient pas. Nous préférons nous positionner sur des terrains, parfois même en diffus comme c'est le cas à Saint-Martin-du-Touch, à proximité du terrain sur lequel nous avons déjà construit pour le groupe Alten.

Propos recueillis par Béatrice Girard

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