Les crédits immobiliers en forte baisse en avril selon l'Observatoire Crédit Logement /CSA

La production des crédits immobiliers est en forte baisse depuis le début de l'année, et les comportements des acheteurs évoluent. Leur solvabilité apparaît fortement dégradée, ces derniers n'hésitent plus à puiser dans leur bas de laine et s'endettent sur de plus courtes durées.
Les indicateurs sont dans le rouge sur le marché des crédits immobiliers

Les indicateurs sont dans le rouge sur le marché des crédits immobiliers. Après un premier trimestre qui affichait déjà de fortes baisses, selon les dernières données publiées par l'observatoire Crédit Logement/CSA, la demande reste déprimée et, sans soutien public majeur, la production est en net recul : -10,2 % en mars, -9,5 % en avril. Les ménages les plus modestes sont bien moins présents sur le marché, et selon l'observatoire, malgré une évolution nette de la clientèle, l'indicateur de solvabilité de la demande semble s'être fortement dégradé. D'ailleurs, tous les segments du marché (neuf et ancien) sont concernés par ces évolutions.

Hausse de l'apport personnel

Dans ce contexte dégradé, les emprunteurs font preuve de prudence. Ainsi l'apport personnel enregistre une nouvelle progression : +10,2 % en 2012 (+10,7 % dans l'ancien et +11,9 % dans le neuf) ; tandis que le recours à l'endettement est lui en recul : -3% en 2012 (contre +1,4 % en 2011 et +6,8 % en 2010). Dans le même temps, l'observatoire constate le retrait des ménages les plus modestes, pénalisés par le retrait du PTZ + et indique que ces évolutions bouleversent les équilibres des plans de financement des opérations.

Baisse des durées d'emprunt

Autre conséquence de la crise : on emprunte sur de plus courtes durées. Si cette tendance s'était amorcée à l'automne dernier, elle a connu une véritable accélération en mars 2012 dans l'ancien comme dans le neuf. La durée des prêts dans l'ancien s'est ainsi établie à 213 mois en avril 2012 contre 226 mois en moyenne en 2011 et à 220 mois dans le neuf, contre 233 mois en moyenne en 2011.

Un phénomène que l'observatoire attribue aussi au recul des ménages modestes à l'accession sur tous les marchés.

Béatrice Girard

Photo © Rémi Benoit

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