Façades et tuiles roses qui faisaient partie de l'ADN de la ville seraient-elles menacées ? C'est en tout cas ce que craint le syndicat des charpentiers menuisiers qui dénonce une uniformisation des constructions neuves et notamment la généralisation des toits terrasses. « Nous avons enregistré en 2012 à Toulouse une baisse de 30 % des toitures en pentes parmi les constructions neuves. Si l'uniformisation continue, Toulouse aura bientôt perdu sa spécificité », estime Michel Clémente, le président du syndicat. Pour défendre sa filière, il décrit un tiers d'économies en moyenne sur les coûts de construction par rapport aux autres solutions de couverture, jusqu'à deux fois moins de coûts d'entretien sur 30 ans, deux à trois fois moins de sinistralité et un mode de construction parfaitement compatible avec les contraintes du développement durable (en matière de récupération d'eau notamment). Autre argument de taille pour le syndicat : la menace économique car, des fabricants aux entreprises de charpente et couvertures, ce sont 11 000 emplois non délocalisables qui sont concernés par la baisse d'activité...
Michel Clémente rencontre donc élus et décideurs : Joan Busquets, l'architecte en charge de repenser le réaménagement du centre-ville, mais aussi Alain Fillola, le président de la SEM Oppidéa, aménageur du grand Toulouse, le conseil régional de l'ordre des architectes, les promoteurs privés... Sa demande ? Que les futurs projets mettent l'accent sur la mixité, car il l'assure les toits en pente aussi, peuvent être synonymes d'architecture contemporaine !
Béatrice Girard
©DR
De l'hydrogène bientôt dans les chaudières ?
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