Le réseau Century 21 vient de dresser le portrait des nouveaux locataires et des nouveaux bailleurs en 2012. Les locataires sont plus jeunes et plus pauvres tandis que les retraités sont plus nombreux parmi les bailleurs.

Le réseau immobilier Century 21 vient de scruter le marché de la location passé sous le tamis de la crise en 2012. Plusieurs phénomènes notables apparaissent.
En premier lieux, "un fléchissement de l'effort des propriétaires pour l'entretien et l'amélioration des logements loués." L'année dernière 28 % des logements ont fait l'objet de travaux avant relocation contre 31 % en 2011. Revers de la médaille : beaucoup de bailleurs n'ont eu d'autre choix que de baisser le loyer d'origine afin de trouver preneur et ce dans 25 % des cas de relocation.

Baisse des revenus
De leur côté, les locataires entrants ont été impactés par des revenus en baisse de 7,6 % toutes catégories confondues. Les plus impactés par cette baisse de pouvoir d'achat sont les locataires de 4 pièces (baisse de 15,22 % des revenus), suivis par les locataires de 2 pièces (-8,8%). Résultat : aujourd'hui on ne déménage plus par plaisir ! "Les candidats à la mobilité résidentielle 'choisie' ont préféré différer leur projet", indique l'enquête.
Autre enseignement, le profil de ces locataires a évolué. La majorité des locataires a moins de 30 ans (50,6 %) et les revenus dont ils disposent ont baissé de 9,6 %. A l'autre bout, la proportion des locataires entre 60 et 70 ans représente 4,1 % du marché. Une part en hausse de 9,3 %. Les plus jeunes et les plus âgés représenteront donc bientôt les deux tiers des locataires. Les ouvriers et employés représentent quant à eux 43,7 % des nouveaux locataires, tandis que les cadres moyens représentent 15,1 % des nouveaux locataires.

Côté nouveaux bailleurs, la part des employés et ouvriers représente 16,2 % et celle des retraités progresse de 6,1 %. Ces derniers occupent 25,5 %. "En période de crise, la pierre reste une perspective d'investissement sécurisé pour les ouvriers. Elle retrouve de l'attrait pour les commerçants, et artisans, mais également pour les retraités", pointe l'étude.

Béatrice Girard.
©photo Rémi Benoit