Toulouse porte l'immobilier de luxe

L’immobilier de luxe se porte bien en Midi-Pyrénées, même si les étrangers sont moins nombreux. Une reprise de l'activité rendue possible par la baisse des prix en 2014. À Toulouse, le quartier Saint-Étienne est toujours le plus demandé. Interview d’Anne de la Sauzay, directrice générale du groupe Mercure.
Anne de la Sauzay

Comment se porte le marché de l'immobilier de luxe et quel est le bilan du groupe Mercure à fin 2014 ?

Le marché se porte bien. Le groupe Mercure a progressé de 17 % en 2014 au niveau national et la région Midi-Pyrénées en a profité. Elle devient la première région devant la Normandie, l'Aquitaine, le Val de Loire, le Limousin... Ces bons résultats sont surtout dus à l'attractivité de Toulouse. En effet, la majorité des ventes se fait dans un rayon de 50 km autour de la métropole régionale.
Il faut néanmoins relativiser ces données. Cette reprise a été possible en 2014 dans toute la France uniquement parce que nous avons eu une baisse importante des prix et l'arrivée sur le marché de biens de prestige, après les départs de propriétaires français à l'étranger.  

Les étrangers sont-ils revenus sur le marché ?

Non, au contraire, les étrangers ont été moins nombreux en 2014. Nous en avions jusqu'à 40 % en 2009. En 2014, ils n'étaient plus que 20 %, contre 25 % en 2013. Les Russes, par exemple, ne se positionnent plus pour l'instant et cela devient plus compliqué aussi pour les Chinois, avant tout intéressés par les vignobles et en quête de rentabilité. Nous espérons par contre que cette clientèle revienne en 2015. Nous voyons par exemple des Anglais revenir un peu dans toutes les régions et, en ce moment, beaucoup d'intérêt de la part des Américains. À Toulouse et dans les environs, ce sont finalement des Français qui achètent, et même des Toulousains.

Quels sont les quartiers les plus recherchés à Toulouse en ce moment et les profils des acheteurs ?

Les clients de l'hypercentre sont des cadres supérieurs, des chefs d'entreprises, des professions libérales et des retraités. Ils sont de plus en plus exigeants quant à l'environnement. Ainsi, les quartiers les plus demandés sont Saint-Étienne, le Jardin des Plantes et Saint-Georges. Néanmoins, les prix sont devenus plus raisonnables ces derniers mois, autour de 3 600 €/m2 pour des biens avec des travaux et autour de 4 300 €/m2 pour des biens parfaitement rénovés. Dans les quartiers plus résidentiels, ceux qui recherchent des maisons sont aussi très regardants sur les prix, notamment à la Côte Pavée, où ils avaient flambé ces dernières années. Les biens trop chers ne se vendent pas.

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