Quel modèle économique pour l’industrie spatiale du futur ?

La prochaine Matinale de la recherche de Toulouse Business School consacrée au secteur spatial donne la parole aux chercheurs de la chaire Sirus. Victor Dos Santos Paulino, professeur à TBS et Lucien Rapp, directeur scientifique de la chaire, tenteront de répondre à la question : « L’industrie spatiale entre deux époques ? »
La prochaine Matinale de la recherche a lieu le 21 septembre.

Après l'ère des grandes agences spatiales, celle des entreprises privées à la conquête du cosmos ? Exit Nasa, Roscosmos, ESA et place aux SpaceX, Virgin Galactic, Blue Origin ou Bigelow Aerospace ? Dans le cadre de ses Matinales de la recherche, Toulouse Business School (TBS) organise jeudi 21 septembre, une présentation des travaux de ses chercheurs sur le thème « L'industrie spatiale entre deux époques ? » Cette Matinale de la Recherche est un événement organisé en partenariat avec la chaire Sirius (Space Institute for Research on Innovation Uses of Satellites) et TBS Alumni, animé par La Tribune. La matinée débutera par une présentation de Victor Dos Santos Paulino, professeur en management de l'innovation à TBS, qui exposera sa vision économique du marché de satellites et les perspectives futures. Dans un second temps, Lucien Rapp, professeur à l'Université Toulouse-Capitole, directeur scientifique de la chaire Sirius - par une approche plus juridique - s'interrogera sur la prédiction du sénateur américain Ted Cruz, président du Space Subcommittee, selon laquelle les prochains multi-milliardaires mondiaux seront des opérateurs spatiaux. Les exposés des deux chercheurs seront ensuite commentés par Murielle Lafaye, expert prospective spatiale et enjeux socio-économiques au Cnes, Cédric Balty, vice-président Innovation de Thales Alenia Space, et Thierry Duhamel, Manager R&D et prospective chez Airbus Defence and Space (1).

« La première époque correspond à la période de la Guerre froide où dominaient les acteurs publics, dédiés à des marchés militaires et de prestige », rappelle Victor Dos Santos Paulino. « Depuis la chute du Mur de Berlin, une situation nouvelle a émergé avec le désengagement des Russes puis des Américains des grands programmes. » Pour le chercheur en innovation de TBS spécialisé dans le secteur spatial, le marché actuel est encore « frémissant », le modèle économique n'est pas stabilisé et la viabilité pas encore assurée. Et Victor Dos Santos Paulino de rappeler l'engouement pour le secteur spatial à la fin des années 90... dont les financements se sont brutalement asséchés du fait de l'effondrement de la bulle internet. « Nous ne sommes clairement pas encore entrés dans une deuxième époque, celle d'un marché de lanceurs spatiaux dominé par des acteurs privés réalisant des profits. »

De son côté, Lucien Rapp va montrer les risques et opportunités du secteur spatial. Le directeur scientifique de la chaire Sirius, au-delà du marché des lanceurs, fera plusieurs focus sur des segments de la future industrie spatiale : collecte des débris spatiaux, prospection minière extra-terrestre, tourisme et internet spatial. Un secteur économique très dynamique qui a vu la création de 400 entreprises depuis l'an 2000, dont 35 % ont bénéficié de financements extérieurs. Un signe, souligne-t-il, que le plan d'affaires de ces sociétés a été jugé suffisamment sérieux par les investisseurs et que le marché est porteur.

(1) Le Cnes, Thales Alena Space et Airbus Defence and Space sont les partenaires des projets de recherche de la chaire Sirius.

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