Spherea, spin-off d'Airbus Group, rachète la PME montalbanaise Puissance Plus

Acquisition de la PME montalbanaise PME Puissance Plus, partenariat avec Snecma... : Spherea, ex-filiale d'Airbus Group spécialisée dans les tests veut doubler de taille.
Spherea ambitionne d'atteindre la barre des 200 millions d'euros de chiffre d'affaires dans les cinq prochaines années

La jeune société toulousaine Spherea, spin-off d'Airbus Group née en 2014, a fait deux annonces fortes lors du Salon du Bourget. Orientée à 100 % vers les tests et les services, la société fait l'acquisition de la PME Puissance Plus à Montauban, spécialisée dans l'électronique de puissance et la conversion d'énergie. Avec 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et 80 salariés, cette société offre à Spherea des compétences qu'elle ne possédait pas.

"Nous allons pouvoir pénétrer sur le marché de l'avion plus électrique", explique Christian Dabasse, PDG de Spherea.

L'autre annonce concerne la maîtrise d'œuvre du futur banc d'essai à l'air libre de Snecma (Safran), à Istres. "Snecma nous a confié la gestion de ce projet pour tester les moteurs du futur, par exemple l'open-rotor", ajoute le patron de Spherea. Plusieurs autres entreprises participent à sa construction, comme Latécoère Services (qui fera le pylône), Equip'Aero (gestion des fluides) et SNC Lavalin (le bâtiment). Spherea va concevoir le système électronique. Ce projet à 10 millions d'euros doit être livré au deuxième trimestre 2016. Et là encore, il s'agit d'un nouveau territoire pour Spherea.

Objectif : 200 M€ de chiffre d'affaires

Avec environ 550 salariés et 110 millions d'euros de chiffre d'affaires, Spherea revient de loin. Considérée par l'ex-EADS comme non stratégique, la société ne bénéficiait pas des investissements du groupe. Avec le changement de nom d'EADS en Airbus Group et la réorganisation de la division Défense (à laquelle appartenait Spherea), la société s'est dotée d'un nouvel actionnariat, composé principalement d'ACE Management et de l'Irdi. Airbus Group a cependant conservé 33 % du capital. Spherea réalise notamment les 10 baies de tests du Rafale.

"Nous sommes en fin de développement sur une série de programmes, il faut donc trouver de nouvelles sources de croissance", analyse Christian Dabasse.

La société souhaiterait élargir ses débouchés, aujourd'hui concentrés à 85 % sur l'aéronautique. L'objectif est d'arriver à un rapport 70-30 voire 60-40, avec des secteurs comme le nucléaire ou le ferroviaire. Par ailleurs, pour atteindre une taille critique à même de lui permettre de financer ses investissements, Spherea ambitionne d'atteindre la barre des 200 millions d'euros de chiffre d'affaires dans les cinq prochaines années. "Nous devons aussi prendre une dimension plus internationale", ajoute le PDG. Pour cela, la société de tests, qui réalise un peu plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors de France, a l'intention de s'implanter aux États-Unis d'ici à trois ans, en réalisant une acquisition.

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