Le Salon du Bourget a ouvert ses portes ce matin : les grands enjeux de la 51e édition

Pour les acteurs du secteur aéronautique et spatial, le Salon du Bourget est le moment idéal pour annoncer des commandes. Et en la matière, l’édition 2015 ne devrait pas décevoir.

Avec 2 260 exposants venus de 47 pays et plus de 140 000 visiteurs professionnels attendus, le Salon du Bourget, qui a ouvert ses portes ce matin, se positionne plus que jamais comme le premier salon aéronautique du monde. Il bat d'une courte tête le rendez-vous londonien de Farnborough, et plus nettement l'ILA de Berlin et les salons de Dubaï et de Singapour, comme le rappelait Emeric d'Arcimoles, le commissaire général du Bourget, le 21 mai dernier. Cette année, on y attend au moins 300 délégations officielles, dont celle de Midi-Pyrénées, emmenée par le président du Conseil régional Martin Malvy. Mais aussi 3 000 journalistes venus du monde entier. Enfin, au moins 120 à 130 aéronefs de tous types seront présentés sur le statique, et pour une partie d'entre eux, en vol.

Des annonces de commandes en perspective

Le contexte économique devrait normalement favoriser les annonces de commandes. C'est traditionnellement au moment du Bourget que certains avionneurs, comme ATR, la filiale à 50-50 d'Airbus Group et de Finmeccanica, ou naturellement Airbus, dévoilent quelques gros contrats. Lors de l'édition 2013, ATR avait ainsi remporté 143 commandes (avec les options) pour plus de 4 milliards de dollars. Et Airbus avait engrangé 241 ventes fermes pour un peu plus de 39 milliards de dollars.

La conjoncture du transport aérien est bonne, avec une hausse du trafic passagers de 5,2 % en 2013 et de 5,9 % en 2014, selon les chiffres de l'Association internationale du transport aérien (IATA). 2015 est sur la même tendance que 2014, de quoi a priori donner confiance aux compagnies aériennes qui se rendront au Bourget. L'une des tendances fortes reste le développement d'appareils moins gourmands en carburant. Et même si le prix du baril de pétrole a baissé, la question de l'empreinte environnementale des avions demeure centrale. Surtout dans la perspective de la Conférence internationale sur le climat, la COP 21, qui se déroulera - justement - au Bourget du 30 novembre au 11 décembre prochains. Parmi les vedettes du salon, il y aura donc l'A350 d'Airbus et le 787 Dreamliner de Boeing, deux appareils long courriers qui consomment 15 % de moins que les avions de la génération précédente. Mais aussi le petit e-fan tout électrique, développé par Airbus Group et Daher.

Vitrine de la supply chain

Le salon du Bourget est aussi une vitrine pour les PME françaises de la filière. Pas moins de 800 fournisseurs et sous-traitants seront présents tout au long de l'événement, venus d'une quinzaine de régions. Avec une présence particulière des PME de Midi-Pyrénées et Aquitaine. L'un de leurs enjeux actuels est d'être capables de faire face à la montée des cadences de production de l'A320 et au ramp-up de l'A350. Les grands clusters sont également au rendez-vous, ainsi que Starburst, le tout nouvel incubateur startup spécialisé dans l'aéronautique. Sans oublier l'Avion des Métiers, qui présentera 15 emplois concrets qu'on retrouve dans la fabrication des avions, afin de sensibiliser les jeunes à des métiers qu'ils ont tendance à bouder.

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