En plein boom, l'éditeur de logiciels Eurécia pense (encore) à déménager

Avec un rythme de croissance annuel de +30% de leur activité, l'éditeur de logiciels RH - pour les PME - Eurécia va dépasser les 16 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une nouvelle stature qui oblige la PME à davantage se structurer en interne avec énormément de recrutements. Cette situation met sur la table un nouveau déménagement d'Eurécia, aujourd'hui à Castanet-Tolosan (Haute-Garonne).
Pascal Grémiaux, le fondateur et patron d'Eurécia, table sur 300 recrutements sur trois ans.
Pascal Grémiaux, le fondateur et patron d'Eurécia, table sur 300 recrutements sur trois ans. (Crédits : Fabrice Meuwissen)

C'est une année 2023 qui s'annonce stratégique pour Eurécia. L'éditeur toulousain de logiciels RH, qui emploie 130 salariés aujourd'hui, s'apprête à recruter 64 profils en CDI dans les douze prochains mois. Un bond en avant significatif de la masse salariale qui doit lui permettre de passer un cap dans son business.

« Nous sommes une PME qui parle aux PME, ce sont nos cibles commerciales. Et pour adresser et grandir dans ce marché, il faut une véritable machine de guerre. Nous avons vu notre chiffre d'affaires augmenter de +30% en 2022 et nous tablons sur la même croissance en 2023. J'aimerais faire plus encore donc notre enjeu est de nous structurer davantage en interne », témoigne auprès de La Tribune Pascal Grémiaux, le fondateur et CEO de la société.

Après avoir bouclé l'exercice 2021 avec 12,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, Eurécia s'apprête à dépasser les 16 millions sur l'exercice 2022, en cours de finalisation. Aujourd'hui, 2.800 entreprises utilisent ses services, pour un total de 240.000 salariés utilisateurs, dans 66 pays. « Tout cela, depuis Castanet-Tolosan... C'est la magie du web », commente le dirigeant.

Pour passer ce fameux cap, la société toulousaine compte notamment recruter un directeur de la communication, un responsable informatique, des développeurs, des ingénieurs, des responsables qualité, des designers, des consultants SIRH, des commerciaux ou encore des consultants assistance clients. Sur le moyen terme, Eurécia s'attend même à boucler 300 recrutements d'ici 2026.

Proposer plus que le logiciel

Fondée en 2006, la PME s'est faite un nom grâce à son logiciel RH qui permet de gérer un nombre important de sujets dans la vie d'une entreprises (les paies, les congés, les notes de frais, la répartition du temps de travail, la vie au bureau, les entretiens ou encore les plannings, pour ne citer que ces exemples).

« Le logiciel, c'est notre porte d'entrée chez les entreprises et ça le restera, mais nous ne pouvons pas proposer que ça à nos clients. Leurs problématiques vont parfois, et souvent, au-delà de l'organisation des services », justifie le président de la PME.

Pour ce faire, l'éditeur de logiciels toulousain compte par exemple développer une « Eurécia Académie », qui consistera à fournir à ses clients intéressés « un ensemble de contenus » sous divers formats, dont « des fiches pratiques », via le numérique. L'idée étant d'apporter des compétences nouvelles aux PME qui utiliseraient ce service. À terme, l'idée la société toulousaine est de créer un label voire un club de sociétés qui partagent ses valeurs que sont « l'impact, la performance et l'humain », précise Pascal Grémiaux. Ce dernier réfléchit dans cette même logique à lancer une fondation Eurécia, dont les missions ne sont pas encore arrêtées.

Un déménagement dans les cartons

Ce développement des équipes et de l'offre n'est pas sans conséquence dans les coulisses. Eurécia est déjà à l'étroit dans ces nouveaux locaux qu'elle occupe depuis à peine deux années, à Castanet-Tolosan. La société a investi dans une vieille bâtisse toulousaine, totalement rénovée désormais, avec la capacité d'accueillir 120 personnes dans ses 1.200 m2 de bureaux.

« Nous avons été obligés d'envoyer une trentaine de collaborateurs dans nos anciens locaux, situés dans le centre-ville de Castanet. Mais ce n'est qu'un joker provisoire avec ses 400 m2 de bureaux (...) Je suis en recherche active de 2.500 m2 », fait savoir le fondateur de la société, qui jouit d'une indépendance financière n'ayant jamais fait rentrer d'actionnaire au capital.

Dans l'esprit de Pascal Grémiaux, ce sujet immobilier est un véritable caillou dans sa chaussure et ne cache pas que c'est sa priorité du moment. Alors, plusieurs scénarios sont sur la table.

« J'ai une préférence pour réaliser une extension sur les terrains de la bâtisse, en préservant au maximum la nature comme nous l'avons fait lors de notre emménagement. Mais je me pose aussi la question de quitter Castanet-Tolosan car nous rencontrons des problématiques sur cette potentielle extension. Je travaille donc sur un plan B et j'ai visité quatre sites sur les communes autour comme Ramonville et Labège. Ce serait dommage d'en arriver là alors que nous participons à l'embellissement du patrimoine et au développement économique du territoire », expose Pascal Grémiaux.

Même en cas de déménagement programmé, l'ambition d'Eurécia sera de rester dans le sud de l'agglomération toulousaine.

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