À Toulouse, Tisséo présente ses projets pour l'Oncopole

Gérard André, le président de Tisséo Régie, et Joël Carreiras, adjoint au maire de Toulouse et président de la Société pour la mobilité de l'agglomération toulousaine (SMAT) ont présenté ce matin les nouvelles dessertes de bus du réseau. L'occasion de revenir sur le projet de téléphérique entre l'UPS et l'Oncopole, et la future ligne reliant la gare de Portet à l'Oncopole. Joël Carreiras en a profité pour défendre la politique de la municipalité en matière d'investissement.
Benjamin Gandouet, dirceteur de l'Oncopole, Gérard André, président de Tisséo Régie, Joël Carreiras, président de la SMAT, Thoerry Suaud, maire de Portet-sur-Garonne, Bernard Marquié, adjoint au maire de Toulouse en charge de la Mobilité


« Les transports en commun sont indispensables à l'agglomération toulousaine, ils doivent faciliter la vie des salariés et l'accès aux entreprises », a déclaré ce matin Gérard André, président de Tisséo Régie. En ce jour de rentrée, l'accent a été mis sur le maillage de plus en plus dense de la Communauté urbaine, mais aussi sur la fiabilité, le confort et la sécurité des transports en commun du réseau Tisséo. Joël Carreiras, président de la SMAT, a évoqué « une explosion de la fréquentation, notamment sur le réseau de surface (hors métro, NDLR). Objectif mis en avant : faire de l'Oncopole un pôle multimodal « à destination des salariés qui y travaillent ».

Relier la Gare de Portet à l'Oncopole
À l'horizon 2017, une ligne de BHNS (bus à haut niveau de service) devrait relier la gare de Portet à l'Oncopole. Ce TCSP (Transport en commun en site propre) est un projet mené conjointement par Toulouse Métropole, la Communauté d'agglomération du Muretain et le SMTC. D'un montant de 50 M€, il vise à atteindre une vitesse commerciale comparable à celle du tramway : 20-22 km/h pour 7.500 voyageurs par jour d'ici 2020.

« Nous sommes présents sur l'Oncopole, nous investissons dans les transports, encore faut-il que les entreprises jouent le jeu », a commenté Joël Carreiras, dans une allusion non dissimulée à l'entreprise Sanofi (lire Elus de droite et de gauche soutiennent les " Sanofi" à Toulouse).

Le téléphérique UPS-Oncopole
Le deuxième projet destiné à faire de l'Oncopole un pôle multimodal est celui du téléphérique. D'ici 2017, il devrait relier le site (plus Tisséo-Langlade, l'hôpital Marchand et Médipôle, soit 7.500 emplois en 2020), le CHU de Rangueil (et l'hôpital Larrey qui compte 233.000 consultations par an) et l'Université Paul Sabatier et la faculté de médecine (soit 27 000 étudiants et 4000 enseignants chercheurs).

« Ce projet n'est pas un gadget », a répété Joël Carreiras, répondant à nouveau aux critiques de l'opposition municipale à Toulouse. « Avec 7.000 passagers par jour, son coût d'exploitation sera équivalent à celui du métro, et à part creuser un tunnel, on n'a pas trouvé meilleure solution pour franchir la colline de Pech David », ironise l'élu, insistant sur l'enjeu pour les entreprises en terme d'accès et de mobilité des salariés.

"Un pari sur l'avenir"
Par ailleurs, concernant la gêne occasionnée par les travaux simultanés en centre ville, l'adjoint au maire s'est montré ferme. « Tout ce que l'on fait a un sens. Nous travaillons pour que la ville soit encore accessible dans dix ans, c'est un pari sur l'avenir. Il est temps de développer des modes alternatifs à la voiture, les toulousains nous ont élus pour ça ».

En février dernier, au moment du début des travaux, Jean-Luc Moudenc, depuis élu député UMP de Haute-Garonne, avait déclaré. « Ce foisonnement débridé de chantiers structurants, très perturbants, s'explique par une considération politicienne et électoraliste : fabriquer à la hâte un bilan en vue de l'élection municipale de mars 2014. »

Sophie Arutunian

© Rémi Benoit

En savoir plus
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Joël Carreiras a tenu à s'exprimer sur les difficultés rencontrées par le secteur des travaux publics après les déclarations de Bruno Cavagné, président de la Fédération régionale des travaux publics Midi-Pyrénées, dans un entretien à Objectif News (lire Inquiétudes persistantes dans les entreprises du BTP).

« Bruno Cavagné pointe le manque de volonté des pouvoir publics. Je lui réponds que le niveau des dépenses des services urbains sur le territoire de Toulouse Métropole a progressé de 75 % depuis 2010 pour atteindre 195 M€ programmés en 2012. » Sur son blog, Joël Carreiras indique que ce montant représente plus de 55 % du budget d'investissement de la Communauté urbaine.

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