Francazal : nouvel appel d'offres, pas de studios de cinéma mais une école d'aéronautique

L'avenir de l'ancienne base militaire de Francazal se précise. À l'issue d'un comité de suivi vendredi 1er mars, la préfecture a annoncé un nouvel appel d'offres en mai pour les 45 hectares inoccupés. Les nouvelles candidatures n'auront pas l'obligation de répondre à une vocation culturelle. Le porteur des studios de cinéma Bruno Granja jette l'éponge. Le reste du site se tourne vers l'aéronautique, avec l'implantation d'une école de formation aux métiers de l'aéronautique.
Une école aux métiers de l'aéronautique devrait s'installer à Francazal

Il y a trois mois, les services de la préfecture de Haute-Garonne rejetaient en bloc toutes les offres d'acquisition de 45 hectares sur l'ancienne base militaire de Francazal. Vendredi 1er mars, un comité de suivi sur le devenir du terrain s'est tenu pour faire le point, avec le préfet Henri-Michel Comet et les élus de Cugnaux, Toulouse Métropole, Communauté du Muretain et Toulouse. Un nouvel appel d'offres sera lancé au mois de mai, avec un nouveau cahier des charges "afin d'élargir la vocation du site à toutes les activités économiques (hors commerce)" précise la préfecture. Exit donc la vocation culturelle du site qui était obligatoire dans le 1er appel d'offres.

Pour Bruno Granja, l'architecte porteur du projet (rejeté) de studios de cinéma, cela ne vaut pas la peine de redéposer un dossier. "Le calendrier n'est pas défini, les problèmes de coût du foncier et de dépollution ne sont pas réglés. Nous travaillons sur un nouveau projet à Pamiers, beaucoup moins onéreux." Les studios américains Raleigh font toujours partie du projet selon lui.

Philippe Guérin, maire de Cugnaux et fervent défenseur du projet de studios de cinémas, se dit déçu. "Ce beau projet permettait la diversification de l'économie. L'objectif maintenant est d'éviter que ces 45 hectares se transforment en friche. La décision d'élargir l'appel d'offres tout en excluant le commerce et l'habitat est une bonne chose juge-t-il. Il y a déjà les centres commerciaux de Roques et Portet à proximité. Concernant l'habitat, Cugnaux dispose déjà de terrains disponibles."

200 emplois liés à l'aéronautique

Le comité de suivi a également dressé un bilan positif de la reconversion d'une partie du site engagée en 2011. "Les services offerts aux usagers aéronautiques ont été améliorés (avitaillement, balisage lumineux de la piste, zone d'accès publique). 3 000 mouvements aériens ont été réalisés en 2012 dont 1 700 à vocation militaire (y compris les mouvements d'hélicoptère). Enfin, l'occupation des hangars aéronautiques à présent presque totale (6 hangars occupés sur 7), a généré plus de 200 emplois directs liés à l'activité civile, dont 150 dans le secteur industriel" peut-on lire dans le communiqué de la préfecture. Le comité à confirmé "l'installation prochaine d'une école de formation aux métiers de l'aéronautique" dont on ne sait rien pour le moment. Philippe Guérin doit rencontrer mercredi le directeur pédagogique de cette future école.

Zone aéroportuaire : SNC Lavalin Vs Vinci
La société d'ingénierie-construction SNC Lavalin occupe la zone aéroportuaire depuis 2011, et son autorisation d'occupation temporaire vient d'être prolongée jusqu'au 30 juin 2013. Cependant le choix final du concessionnaire par l'État sera fait à la fin du mois de mars, et le groupe Vinci est également sur les rangs. À noter que l'aéroport Toulouse-Blagnac est partie prenante dans les deux dossiers. "Quoi qu'il arrive, nous y serons" confiait Jean-Michel Vernhes, président du Directoire de l'aéroport, lors d'une conférence de presse au début de l'année.

Sophie Arutunian
©photo Rémi Benoit

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