Fram, Olivier de Nicola amorce une sortie de crise

La fin du conflit chez Fram ? Le nouveau président du directoire du voyagiste toulousain Fram, Olivier de Nicola, rencontrera à nouveau les syndicats et les représentants du personnel demain. Dès vendredi, jour de sa prise de fonction, il a pris plusieurs engagements et les salariés, en grève pour l'obtention d'une prime, ont repris le travail.
Le siège de Fram à Toulouse


L'arrivée du nouveau président du directoire de Fram, Olivier de Nicola, semble apaiser le conflit. En grève depuis le 13 décembre, les salariés du groupe toulousain s'opposaient à la suppression de la prime de fin d'année. « Cette prime n'était pas un caprice mais un complément de salaire, précise Fabrice Richetin, secrétaire du Comité d'entreprise. C'est un ajustement de salaire qui est versé car les salaires, eux, sont restés figés sans s'adapter à l'inflation. On a obtenu qu'une partie de cette enveloppe soit intégrée dans le salaire afin qu'elle ne soit pas variable et soumise aux résultats de l'entreprise ou à la conjoncture. »

En remplacement d'Antoine Cachin, Olivier de Nicola, 47 ans, diplômé d'HEC et président du directoire de Thomas Cook France, est entré en fonction le 16 décembre. Le jour même, le nouveau président du directoire a rencontré les syndicats et les représentants du personnel. « Il nous a été présenté vendredi après-midi, en plein milieu de la tourmente, indique Fabrice Richetin. Il a pris un certain nombre d'engagements, notamment en garantissant le respect de la hiérarchie dans la distribution de ces primes. » En clair, un salarié ne pourra pas toucher avec cette prime un revenu total plus élevé que celui du salarié davantage qualifié. Olivier de Nicola s'est semble-t-il engagé à garantir que les écarts respectent les statuts de chacun au sein de l'entreprise.

Un accord de sortie de crise pourrait être signé demain. « Pour le moment, estime Fabrice Richetin, il ne s'agit que de discours et de belles paroles. Mais nous n'avons aucune garantie écrite... Il faudra donc le juger sur ses actes ! » Du côté des syndicats, ce changement de direction est vu comme un signe d'espoir. « Le dialogue social était rompu, explique Laye Simakha, délégué syndical pour la CGT. Nous avons l'impression que le nouveau dirigeant vient avec un projet sur le long terme ». Les syndicats resteront cependant vigilants : « pas question de signer un chèque en blanc ».

En 2011, impacté par les révolutions dans les pays arabes, le voyagiste Fram devrait enregistrer des pertes de 11 millions d'euros.

Hugues-Olivier Dumez

En photo : le siège de Fram à Toulouse (© Rémi Benoit)

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