Huit personnes, huit facettes de Bernard Maris révélées au grand public. L'idée de ce livre collectif en hommage à Bernard Maris a germé dans l'esprit de Sébastien Lapaque, écrivain et critique littéraire au Figaro Littéraire. "Sébastien et Bernard aimaient échanger, notamment de littérature, mais pas seulement. Il a eu l'idée d'éclairer des aspects connus et parfois méconnus de la vie de Bernard Maris", explique l'écrivain toulousain Christian Authier, ancien élève de l'économiste à l'IEP Toulouse puis devenu son ami.

C'est ainsi qu'est né Pour Saluer Bernard Maris, paru chez Flammarion en ce début d'année, en mémoire du célèbre "anti-économiste" Bernard Maris, qui avait participé en 1992 à la renaissance de Charlie Hebdo, dans lequel il publiait ses chroniques sous le nom d'Oncle Bernard. Il animait aussi une chronique économique hebdomadaire sur l'antenne de France Inter.

Maris le Romancier

Chaque auteur y dévoile une des facettes du Toulousain. Christian Authier, lui, a choisi de mettre en lumière le romancier Bernard Maris. "Il est difficile à décrire puisqu'il a écrit trois romans, dans des registres différents. Dans Le Journal, il évoque un hebdomadaire imaginaire. Dans une volonté balzacienne, il décrit les mécanismes des corporations économiques et politiques, avec beaucoup d'humanité. À mon sens, c'est le plus abouti, celui qui correspond le plus à ses aspirations", révèle ainsi le prix Renaudot de l'essai 2014.

Celui qui a connu Bernard Maris en 1993 comme professeur à Sciences Po Toulouse se souvient d'un professeur "passionnant, déjà très libre, pas très orthodoxe". Celui dont on murmurait qu'il était peut-être l'Oncle Bernard de Charlie Hebdo avait déjà sa liberté de ton. "J'étais assez médiocre en économie. Mais je suis passé de 3 à 8-9 de moyenne. Il arrivait à faire des cours vivants alors qu'il nous parlait des théories macroéconomiques." Bernard Maris, l'éducateur, une autre des facettes mises en avant par Sébastien Lapaque dans Pour Saluer Bernard Maris.

L'ensemble des recettes issues des ventes du livre seront intégralement reversées à l'association "Je me souviens de Ceux de 14", dédiée aux combattants de la Grande Guerre, fondée par Bernard Maris et son épouse, Sylvie Genevoix.