La start-up toulousaine Wimha crée le premier réseau communautaire international de partage de bons plans

Wimha, acronyme de World In My Hands, vient de recevoir le prix Creamed, qui récompense les "succes story" des entreprises de l'Eurorégion Midi-Pyrénées. La jeune entreprise fondée en juillet dernier propose un réseau communautaire de partage des cultures dans le monde entier. Elle mène actuellement une campagne de crowdfunding pour poursuivre son développement et étudie différentes manières de devenir rentable. Martin Rallier est cofondateur de la start-up. Interview.
Simon Vacher, Bertran Ruiz et Martin Rallier

Wimha, acronyme de World In My Hands, vient de recevoir le prix Creamed, qui récompense les "succes story" des entreprises de l'Eurorégion Midi-Pyrénées. La jeune entreprise fondée en juillet dernier propose un réseau communautaire de partage des cultures dans le monde entier. Elle mène actuellement une campagne de crowdfunding pour poursuivre son développement et étudie différentes manières de devenir rentable. Martin Rallier est cofondateur de la start-up. Interview.

Wimha a été fondée en juillet 2012 et se présente comme un réseau communautaire de partage des cultures, qu'est-ce que cela signifie ?
Wimha est différent des réseaux sociaux traditionnels car il n'est pas centré sur l'individu mais, au contraire, met en valeurs des cultures différentes. Il s'agit de partager ses bons plans musique, ciné, gastronomie, dans le monde entier, pour les gens qui ont envie de découvrir une culture sans se fier aux clichés. Wimha est un découvreur d'opportunités culturelles ! Le site est traduit en anglais, français et espagnol, bientôt en portugais. Les visiteurs du site sont issus de 20 nationalités et 50% d'entre eux sont français.

Environ 1.300 personnes dans le monde sont connectées à Wimha, quels sont vos objectifs ?
Wimha est une entreprise très jeune, la société est née en juillet dernier et le site a été lancé en septembre. Les deux autres cofondateurs (Bertran Ruiz et Simon Vacher) et moi-même sommes sortis de nos études à l'ICAM en 2011. Nous sommes conscients qu'en dessous de 10.000 utilisateurs nous n'atteignons pas une masse critique. En revanche, l'objectif est plutôt de faire en sorte que ceux qui viennent voir le site une première fois y reviennent, et là nous sommes à plus de 50%.

Comment générer du chiffre d'affaires sur un réseau communautaire ?
Aujourd'hui nous ne générons aucun chiffre d'affaires mais nous réfléchissons à deux solutions. La première serait de proposer un abonnement payant pour avoir accès à des options supplémentaires. La deuxième serait de faire payer les entreprises qui veulent avoir accès à un potentiel de clients : un chef cuisinier par exemple, peut avoir envie de partager sa passion et de dialoguer sur le centre d'intérêt "gastronomie" du site. Mais c'est aussi un moyen pour lui de se faire de la pub. Il payerait donc pour se créer un profil, partager ses recettes, ses bons plans, etc. Nous ne voulons pas de publicité tapageuse. D'ici un ou deux mois, nous aurons trouvé un compromis.

Vous avez lancé une campagne de crowdfunding pour récolter 8 000€ en 50 jours, où en êtes-vous ?
Il reste 6 jours et nous avons déjà 6 200 euros, tout n'est pas perdu ! Nous réalisons cette opération via la plateforme de financement participatif Kisskissbankbank et c'est un mode de financement qui nous correspond tout à fait. Au delà de se financer, c'est aussi une façon de nouer des liens avec nos internautes, de les faire participer à ce projet communautaire. Concrètement, récolter 8 000€ ne sous fera pas tenir très longtemps, mais permet surtout de nous faire connaître.

Vous êtes à peine sortis d'école et vous montez une entreprise. Le climat de crise, le manque de confiance en l'avenir vous pèse-t-il ?
Je pense que monter une entreprise est compliqué quelle que soit la période, quelle que soit l'époque. Mon travail me plaît, et je n'ai pas l'impression de prendre tant de risques que cela, même si nous avons, moi et mes associés, investi nos fonds propres dans cette société. Finalement, je me sens plus en sécurité en sachant que je suis aux manettes de mon entreprise. Beaucoup de jeunes visent les grands groupes pour obtenir la sécurité de l'emploi, un certain confort. Mais au final, ils ne sont pas maîtres des décisions. Par ailleurs, il y a beaucoup d'initiatives dans la région, qui ne s'en tirent pas si mal que ça. Comme disait Paulo Coelho "Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine... Elle est mortelle."

Propos recueillis par Sophie Arutunian
© photo DR

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