Thales invente le cockpit du futur et recrute à Toulouse

Thales Avionics présente, sur le Salon du Bourget, ses dernières innovations en matière d'équipements embarqués de pointe. Fini les multiples boutons et manettes, l'avenir du cockpit est aux écrans extra-larges et entièrement tactiles. A Toulouse, 60 recrutements sont prévus cette année afin de plancher sur de nouveaux concepts et absorber la hausse d'activité.

« Nous sommes plongés dans une phase intense. » Gil Miechelin, responsable des activités avionique civile de Thales à Toulouse, a le sourire ce lundi 20 mai, à l'ouverture du Salon du Bourget. L'activité a le vent en poupe. Airbus (pour l'A350 XWB, l'A400M) ou Sukoï font partie des principaux clients de Thales. ATR, basé à Blagnac, aussi : « Nous avons fait le bon choix d'investir dans les turbopropulseurs, poursuit Gil Miechelin. Globalement, il faut être prudent mais les perspectives sont prometteuses. »

A Toulouse, 850 personnes travaillent pour la branche aérospace. Une soixantaine de recrutements sont prévus durant l'année « afin de faire face à l'augmentation de notre activité, liée à la hausse de cadences des avionneurs ». Le groupe recherche notamment des ingénieurs systèmes, un profil rare. Les embauches toulousaines porteront tant sur le volet développement et production que sur les études amont. « Nous travaillons sur de nouveaux concepts, notamment dans le cadre des projets de recherche européens Cleansky et Caesar », précise Gil Miechelin. A quoi faut-il s'attendre ? A d'importantes ruptures technologiques. Côté cockpit, c'est la révolution ! Le tableau de bord est clairement épuré avec de très grands écrans à rétroprojection intégralement tactiles et courbés pour une meilleure visibilité et pour s'adapter à la forme de l'avant de l'appareil. Le projet Odicis (pour le projet européen « one display for a cockpit interactive solution »), exposé au chalet de Thales, présente ce que pourrait être la cabine du futur. « En supprimant les boutons au profit du tout tactile, nous voulons améliorer l'interface homme - machine, explique Gil Miechelin. Les technologies entrantes avec l'A350 XWB sont amenées à se développer. » Certaines fonctionnalités, comme la navigation 4D, permettant d'optimiser la trajectoire et d'anticiper les meilleurs changements, seront testées dans le courant de l'année.

Autre pan d'activité mis en avant au Bourget, l'IFE (pour In-flight entertainement), « 2e centre de coûts pour un avion après les moteurs » d'après Thales. Autrement dit, tout ce qui contribue au divertissement des passagers : possibilité d'écouter de la musique, de surfer sur internet, de visionner un film... Actuellement, l'IFE équipe la plupart des longs-courriers des principales compagnies aériennes mais les perspectives sont aussi à chercher du côté de la flotte actuelle qui doit être remise à niveau.

Mikaël Lozano

En photo : Gil Miechelin, responsable des activités avionique civile de Thales à Toulouse (© Rémi Benoit)

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