Latécoère Services ouvre une filiale à Sao Paulo. En quoi consiste le contrat signé avec Embraer ?
Nous avons remporté un appel d'offres pour la conception de deux sections du nouvel avion régional d'Embraer. À la demande de ce dernier, le détail de ce contrat reste confidentiel. La mise en production de la première version devrait intervenir en 2015. Nous étions en concurrence avec des sociétés d'engineering européennes et deux entreprises brésiliennes pour ce contrat de plusieurs millions d'euros .

Y-a-t-il un lien avec le contrat d'un milliard d'euros remporté par Latécoère avec Embraer ?
Oui, car nous travaillons sur le même avion, mais ce sont des appels d'offres et des contrats différents, ne serait-ce que par leur montant !

Comment s'appellera cette filiale et combien de personnes y travailleront ?
Cette nouvelle filiale s'appellera Latécoère Services Do Brasil. Elle embauchera 60 personnes, dont 90% de locaux : des ingénieurs et des techniciens en conception. Trois ou quatre experts toulousains partiront sur place pour structurer le projet. Nous nous appuyons sur l'usine de Latécoère déjà existante sur place, nous n'avons donc pas de frais au niveau de la structure. C'est un investissement minimal. L'objectif est de faire vivre la filiale au-delà de ce contrat avec Embraer, et nous avons des pistes pour d'autres contrats.

Y-a-t-il eu d'autres contrats importants signés depuis que vous avez pris la direction de Latécoère Services en avril dernier ?
En juillet, nous avons signé plusieurs contrats d'outillage avec Airbus, pour un montant de près de 40 M€. L'objectif de Latécoère Services maintenant est de consolider notre activité en France, et de développer celles à l'international, notamment en Allemagne et au Canada. Nous visons un chiffre d'affaires de 100 M€ en 2013.

Êtes-vous satisfaits de vos premiers mois en tant que PDG de l'entreprise ?
Tout à fait ! C'est passionnant, il y a beaucoup de projets, beaucoup de choses à faire, les perspectives sont bonnes et les premiers projets aboutissent, c'est très satisfaisant.

Propos recueillis par Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit/DR