Astrium, actionnaire majoritaire (87%), a confirmé sa volonté de continuer à investir dans Intespace. Les quatre prochaines années seront ainsi marquées par un important plan de rénovation et d'agrandissement du site de Toulouse. Le bâtiment Fourier sera détruit pour laisser la place à de nouvelles salles blanches servant aux tests de satellite et venant s'ajouter aux quelques 20 000m2 déjà utilisés. "L'innovation pour plus d'efficacité, c'est dans notre ADN", a scandé Franck Airoldi, PDG d'Intespace, dans son discours mardi dernier. Depuis sa création en 1983, la filiale d'Astrium a testé 234 satellites et son activité s'est de plus en plus diversifiée.

Un virage vers l'aviation

Après avoir visé les étoiles, Intespace s'est également rapidement intéressé à l'aviation. En 2012, ce domaine représentait près de 40% de son chiffre d'affaires et cette part est en forte croissance. La campagne d'essais statiques de la cellule MSN 5 000 du dernier né d'Airbus, l'A350 XWB, a d'ailleurs été pilotée par Intespace, en partenariat avec DGA Techniques aéronautique. L'opération a représenté plus de 3 ans de travail et "devrait se terminer à temps, au moment du premier vol d'ici cet été", ajoute Julie Rivet, responsable de la communication d'Intespace. Le coût de la campagne reste cependant secret, accord de confidentialité oblige.
Preuve de son investissement dans le domaine de l'aviation, l'entreprise a aménagé en 2009 un centre d'essais industriels pour l'équipement aéronautique, à l'espace Clément Ader.

Une entreprise internationale

"Notre activité est de plus en plus tournée vers l'export", souligne Franck Airoldi. En plus des sites français de Toulouse et Elancourt, Instespace effectue des tests dans le centre européen de technologie spatiale basé à Noordwijk (Pays-Bas) et est également représentée en Inde, aux États-Unis, en Chine et en Russie. "Intespace est une marque connue et reconnue", ajoute le directeur. Lors de son discours, Franck Airoldi a par ailleurs annoncé un contrat avec l'US Navy, sans donner plus d'informations.

Frédéric Marie

©photo Airbus