37 dossiers ont été déposés auprès de l'Incubateur Midi-Pyrénées pour son premier appel à candidatures. "C'est bien, estime Anne-Laure Charbonnier, directrice de la structure. En 2012, nous avons reçu 35 dossiers sur 1 an, et là, 37 sur un seul appel à candidatures." Après une présélection, 12 ont été auditionnés et 5 sélectionnés. La semaine dernière, lors d'une soirée, l'Incubateur a donc présenté à la presse ses 7 nouveaux poulains (2 ont intégré l'Incubateur à la fin de l'année 2012 et font partie de cette nouvelle "promo").

« Innovation, maturité, capacité managériale »
Pour cet appel à candidatures, l'Incubateur a mis l'accent sur l'innovation au sens large : technologique, d'usage, et/ou de marché. "Être adossé à un laboratoire de recherche publique n'est plus une obligation. En revanche, il y a une vraie nouveauté : nous exigeons un degré de maturité sur le plan technique", indique Anne-Laure Charbonnier. En effet, pour éviter de traiter des projets trop immatures, les candidats ont dû démontrer, de façon théorique, que leur invention fonctionne. "Il faut une maquette ou un prototype finalisé, ou bien les financements acquis pour réaliser cette maquette dans les 3 à 6 mois, détaille la directrice. Il est déjà arrivé que des projets rentrent en incubation mais échouent à devenir une entreprise à cause de coûts humains et financiers mal évalués."

Pour remédier à ces échecs, le potentiel entrepreneurial du projet et de l'équipe est primordial. "Certains porteurs de projets ont tendance à rester dans leur coin pour fabriquer le prototype le plus parfait, le plus technique, mais ne se frottent pas à la réalité du marché. L'objectif est de transformer l'idée en contrat. Il nous faut des managers", rappelle Anne-Laure Charbonnier.

L'offre mobile surreprésentée
Parmi les 37 dossiers présentés lors de l'appel à candidatures, le secteur de l'offre mobile est surreprésenté selon Anne-Laure Charbonnier. Pourtant, il n'est pas représentatif des 7 projets sélectionnés. "Nous avons fait beaucoup de tri. Beaucoup des idées présentées étaient des reproductions de ce qui existe déjà, comme des propositions de réseaux communautaires ." Sous-représentées en revanche : les biotechs. Un seul projet a été sélectionné (Toscabio). "L'effet de crise a beaucoup joué", analyse la directrice de l'Incubateur.

Premiers clients d'ici un an
2/3 des porteurs de projets ont entre 25 et 30 ans. 1/3 a entre 40 et 45 ans et ont déjà une expérience professionnelle significative. Ils seront tous accompagnés au quotidien et valorisés auprès des partenaires de l'Incubateur, ainsi que des éventuels mentors (anciens incubés et entrepreneurs locaux), dans un objectif d'échange et de partage de connaissances et d'expériences. "L'objectif est d'avoir signé les premiers contrats clients dans un an, et d'être prêt pour une éventuelle levée de fonds", conclu Anne-Laure Charbonnier.

Sophie Arutunian
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Les sept projets sélectionnés

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