Chaque année, les Laboratoires Pierre Fabre consacrent un peu plus de 20% de leur chiffre d'affaire, soit 180 millions d'euros, dans la recherche pharmaceutique. Le prêt de 100 millions d'euros souscrit vendredi 18 novembre auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI) vise à renforcer cette politique soutenue des projets recherche et développement (R&D). « Mais il ne correspond pas un besoin urgent de notre groupe, précise Jacques Fabre, le directeur général des Laboratoires. C'est plus un investissement d'avenir. »
Ces 100 millions d'euros doivent en effet servir à financer 16 projets dans les prochaines années, dont le coût global de 358 millions d'euros. Tous les projets concernés seront pilotés depuis la France, dans les principaux centres de recherche, dont celui de Toulouse, sur le campus de l'Oncopôle dédié à la cancérologie. « Cela concerne principalement les domaines du cancer, des neurosciences et de la dermatologie », détaille Christian Bailly, responsable Recherche et développement des Laboratoires.
Ces trois axes sont jugés prioritaires par le groupe Fabre, qui souhaite aussi accélérer sa croissance au niveau international et développer plus de partenariats avec les officines pharmaceutiques.
La BEI, de son côté, s'est félicité de cet accord. Après avoir accordé des prêts au secteur public (Mairie de Toulouse, Région) ces dernières années, son vice-président Philippe de Fontaine Vive Curtaz a salué « une signature totalement exemplaire avec le secteur privé. Ce prêt constitue ce qu'on appelle une facilité pour la recherche, qui doit permettre aux Laboratoires Pierre Fabre d'utiliser ces 100 millions pour ses activités de recherche. Les modalités de ce prêt ont été aménagées de manière plus favorable que ce que nous accordons d'ordinaire. Il représente par exemple 20% des fonds propre de l'institution. »
Un geste qui traduit, selon Philippe de Fontaine Vive Curtaz, « la relation de confiance entre la BEI et les Laboratoires Pierre Fabre.
Victor Matet
© Rémi Benoit
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