Jérôme Gilquain, le directeur du Novotel, et Christophe Aubailly, l'architecte et décorateur des lieux, ont présenté hier matin à la presse le fruit de leur collaboration : les 9 000 m2 du nouveau Novotel 4* place Wilson. 133 chambres, 8 suites, 40 collaborateurs, un lobby grand et lumineux, des couleurs sobres, des salles de réunions optimisées, une salle de sport, un spa... mais surtout deux verrières façon « Eiffel » en acier et en verre qui structurent l'ensemble. 10 mois de travaux et 15 M€ ont été nécessaires, entièrement financés par le propriétaire des murs, Francis Farinès (un des plus gros franchisés d'Accor, propriétaire d'une quarantaine d'hôtels en France). 20 entreprises locales, comptant 150 collaborateurs, ont réalisé ces travaux.

Attirer les familles

L'objectif pour cette année « ne se calcule pas en chiffre d'affaires, selon Jérôme Gilquain, vu que nous ne savions pas précisément quand nous pourrions rouvrir ». En revanche, l'objectif est de fixer un prix moyen par nuitée de 160 € pour être rentable. Les tarifs évoluent en fonction du type de chambre et de la période de 90 € à 350 € « avec une offre web autour de 90-100 € pendant le week-end pour une chambre à 180 € normalement en semaine ».

Car le challenge pour cet hôtel est bien d'attirer des clients le week-end. En effet, le taux d'occupation monte en semaine à 80 - 90%, essentiellement porté par la clientèle affaire qui arrive dès le dimanche soir. Mais à partir du jeudi, ce taux tombe à 40%. « Le spa, le fait d'être au centre de Toulouse et la marque Novotel devraient attirer les familles. C'est ce qui s'est passé pour le week-end de Pâques par exemple » selon le directeur de l'hôtel. Une stratégie qui vise donc la famille, d'ailleurs les enfants de moins 16 ans sont accueillis gratuitement. Jérôme Gilquain compte aussi sur le succès de la marque So Toulouse.

« Un bijou à respecter »

Christophe Aubailly, l'architecte des lieux, n'en n'est pas à son coup d'essai. Son agence toulousaine « Atelier d'Architecture Chistophe Aubailly » qui emploie 4 personnes, a notamment travaillé sur le Mercure de Compans-Caffarelli, le Parthénon aux allées Jean-Jaurès ou encore sur l'hôtel 3* l'Hotan à Portet-sur-Garonne. Sur le projet du Novotel, il était en concurrence avec le groupe Eiffage « à un moment où la crise commençait à se faire sentir dans les secteur du bâtiment ». Sa rencontre « hasardeuse et merveilleuse » avec sJérôme Gilquain a fait la différence selon lui. Ce contrat représente pour son agence « jusqu'à 10 mois de travail plein » et lui permet de travailler sur d'autres projets en même temps. Pour l'architecte, rénover le Capoul se compare au métier de bijoutier : « C'est un écrin, un bijou à respecter, à habiller, à respecter, à mettre en valeur. » « Il ne s'agit pas d'une rénovation tape à l'oeil » renchérit Jérôme Gilquain, mais d'une vraie réhabilitation du lieu. » Selon eux sur 133 chambres, il y en a 130 différentes...

Sophie Arutunian

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