"Il semblerait que les salons, ce soit comme les mariages. Lorsqu'ils sont pluvieux, ils sont chanceux". C'est en ces termes que Fabrice Brégier, le président exécutif d'Airbus a introduit la conférence bilan du salon aéronautique du Bourget hier.

L'avionneur français peut en effet se féliciter d'avoir enregistré 466 commandes et engagements depuis lundi, pour un montant de près de 68,7 milliards de dollars.

L'A350, déjà un succès?
L'A350, qui a effectué son premier vol à Toulouse la semaine dernière, a suscité l'intérêt de plusieurs clients au premier rang desquels Airfrance-KLM, qui a signé une commande ferme portant sur 25 appareils. Au total, 69 commandes et engagements d'achat de ce nouvel avion ont été annoncés durant ces quelques jours.

Ces nouvelles commandes viennent confirmer la nécessité d'une extension de la ligne de production à Toulouse. Le constructeur est d'ailleurs en train d'examiner un projet en ce sens. L'A350 devrait survoler le Bourget dans la journée.

De son côté, l'A320, fait figure de "best-seller" avec 371 commandes annoncées durant le salon, tandis que le gros porteur A380, produit "haut de gamme" de l'avionneur, a engrangé 20 commandes.

Nouvelle version du 787 Dreamliner
Pour le géant Boieng, cette cinquantième édition du Salon du Bourget est aussi "un bon millésime". L'Américain a annoncé 442 commandes et engagements pour un montant évalué à plus de 66 milliards de dollars. La compagnie low cost Ryanair a commandé à elle seule 175 appareils du modèle 737-800.

Le constructeur a également profité du salon de l'aéronautique pour lancer la version "- 10" du 787 Dreamliner. Pour ce nouveau modèle, cinq clients se sont engagés durant le salon, à hauteur de 102 appareils.

Durant les quelques jours de salon réservés aux professionnels, les annonces de commandes d'Airbus et de son concurrent américain Boeing se sont succédées, créant ainsi une certaine tension, alors même que les contrats sont pour la plupart en discussion depuis longtemps. Le Bourget est avant tout le lieu pour les officialiser.

Carole Lembezat
© photo Airbus SAS P.Pigeyre