Francis Molino, président du directoire de la Banque Courtois, basée à Toulouse, est confiant. Depuis 3 ans son produit net bancaire (PNB) ne cesse d'augmenter pour atteindre 171,8M€ en 2011. C'est 6,3% de plus que l'année précédente. Sa stratégie : la proximité. Interview.

Quel est votre bilan de l'année 2011 et comment voyez-vous l'année en cours ?
Malgré un environnement en demi-teinte, nous avons maintenu en 2011 une bonne dynamique de croissance. Le PNB affiche une progression de 6,3%, le résultat d'exploitation augmente également de 8,8%. Notre résultat net s'établit à 39,7M€ contre 35,2 en 2010. Nous devons ces bons résultats principalement à la fidélité de nos clients. Nous sommes un « banquier de famille » : les parents et les grands-parents de nos clients sont chez nous et 2 nouveaux clients sur 3 viennent sur recommandation de leur entourage. En 2011, nous avons accueillis 11 200 nouveaux clients particuliers et 1 500 professionnels. Nous sommes notamment sur-représentés parmi les professions libérales (avocats, médecins...) Nos encours de crédits ont augmenté de 11% par rapport à 2010 et nos encours de dépôts de 15%. L'objectif pour 2012 est simple : poursuivre, grâce aux dépôts, le financement de l'économie régionale. Nous avons prévu de recruter 55 personnes en CDI dont 3 personnes handicapées, et 40 apprentis. L'ouverture d'une nouvelle agence est prévue à Rodez cet été.

Quelle est votre stratégie ?
La Banque Courtois est une banque de proximité. Nos conseillers clientèle ont 600 dossiers chacun à traiter, c'est 2000 à 3000 dans les grands réseaux. Ils connaissent chacun de leurs clients et ne sont plus commissionnés à l'acte depuis plus de 15 ans. Chaque conseiller est accessible au téléphone. Par ailleurs il n'y a qu'un seul niveau hiérarchique entre le directeur d'une agence et moi. Je suis moi-même joignable et je réponds aux courriers. Le siège reste à Toulouse et les 720 collaborateurs de la Banque Courtois, répartis dans 90 agences de Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc, se connaissent tous. Un tiers du recrutement se fait sur recommandation. On ne vient pas spontanément à la Banque Courtois, on y vient pour trouver une vraie qualité de service. C'est cela, notre stratégie. Et elle fonctionne puisque nous ouvrons une ou deux agences par an, ce qui crée des emplois.

La Société Marseillaise de Crédit vient d'intégrer le groupe Crédit du Nord dont vous faites partie. Quelles sont les conséquences pour la Banque Courtois ?
Le principe est le suivant : une marque = un département, ou bien la Banque Courtois, ou bien la SMC. Le 10 avril prochain, 11 agences SMC de l'Aude, des Pyrénées-Orientales et de l'Aveyron deviendront des agences de la Banque Courtois. En octobre prochain, ce sont les agences Banque Courtois de l'Hérault qui deviendront la Société marseillaise de Crédit. Ces changements n'auront aucun impact sur l'effectif et la rémunération du personnel.

Propos recueillis par Sophie Arutunian
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