ATR livre son 1 000e appareil à Blagnac, en présence de Louis Gallois

Le constructeur d'avions à turbopropulseurs ATR a fêté aujourd'hui la livraison de son 1 000e appareil. A cette occasion, Filippo Bagnato, président exécutif d'ATR, avait convié Louis Gallois, président exécutif d'EADS (qui possède 50 % de l'avionneur) et Giuseppe Orsi, le président de Finemeccanica, l'autre actionnaire. Ils ont évoqué les difficultés d'ATR à ses débuts, le développement du marché de l'aviation régionale, ainsi que le projet d'un appareil de 90 places.
Filippo Bagnato, CEO d'ATR pour la livraison du 1 000e appareil

ATR a mis les petits plats dans les grands ce jeudi pour la livraison de son 1000e appareil, un ATR 72-600, à la compagnie espagnole Air Nostrum. C'est devant de nombreuses personnalités politiques (Martin, Malvy, le président du Conseil régional, Bernard Keller, le maire de Blagnac, Alain Rousset, le président du Conseil régional d'Aquitaine, Christine de Veyrac, députée européenne et Thierry Cotelle, adjoint au maire en charge du Développement économique) que Filippo Bagnato, président exécutif d'ATR, est revenu sur la position de son entreprise. « Les ATR sont aujourd'hui présents sur plus de 90 pays et volent pour le compte de 180 opérateurs. Peu de programmes peuvent afficher une telle présence à travers le monde ».

Il s'est ensuite souvenu des difficultés rencontrées. « Nous sommes très fiers de la résilience dont ATR a su faire preuve depuis le lancement du programme. La persévérance, l'attachement sans faille à nos avions turbopropulseurs, et leurs nombreux atouts pour les compagnies régionales nous permettent de continuer à avoir de belles perspectives » a expliqué le président exécutif d'ATR.

Filippo Bagnato est également revenu sur l'année 2011 exceptionnelle pour ATR qui a enregistré 157 ventes fermes. Ce n'est pas près de s'arrêter selon le CEO qui estime que la « tendance dans l'aviation régionale montre une prédominance de plus en plus marquée de la technologie turboprop sur le segment des avions de moins de 90 sièges ». Même son de cloche pour Louis Gallois qui a évoqué le boom des liaisons régionales. Le président exécutif d'EADS, qui sera remplacé par Tom Enders au mois de juin, a prononcé quelques mots en italien avant de débuter son discours. Il a affirmé que cette 1 000e livraison était le signe d'un succès pour l'avionneur et rappelé qu'ATR représente plus de 80 % des ventes mondiales d'avions régionaux de moins de 90 places. Avant de remercier Filippo Bagnato pour son travail, Louis Gallois est revenu sur la faible consommation de carburant des appareils.

« De belles perspectives pour les années à venir »

Comme pour Airbus, la consommation de carburant des appareils semble faire la différence auprès des clients. ATR affirme « offrir la consommation de carburant et les coûts opérationnels les plus bas parmi tous les avions régionaux ». Carlos Bertomeu, PDG de la compagnie espagnole Air Nostrum, qui possède un accord de franchise commerciale avec Iberia, s'est exprimé en ce sens. Il a expliqué avoir choisi un ATR pour « son efficacité face à la hausse des prix du carburant et pour le service après-vente qui est très bon ». Il a ajouté que les « temps sont difficiles pour l'aviation mais que la crise n'allait pas durer ».

Le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Malvy a été le dernier intervenant. Il a mis l'accent sur « le marché qui est ouvert avec un champ large de conquête comme l'Indonésie et ses 175 aéroports ». Martin Malvy est revenu sur l'innovation qui « doit être accompagnée par l'Europe, l'Etat et nos régions », rappelant au passage que Midi-Pyrénées et Aquitaine sont les deux premières régions européennes pour l'aéronautique.

Concernant l'éventuel lancement d'un nouvel ATR de 90 places, Filippo Bagnato a expliqué que ses équipes étaient en train de terminer le business plan et les aspects techniques. Il a affirmé qu'il y avait des clients intéressés mais qu'il restait à voir si cela convenait bien à leurs exigences. Louis Gallois le conditionne « aux capacités disponibles ». En dehors de ce projet, Filippo Bagnato estime qu'il y a « de belles perspectives pour les années à venir ». Mais il précise: « pour le 2 000e ATR, il faudra attendre sept ou dix ans ».

Wilfried Pinson

Photo © Remi Benoit

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.