5000 personnes ont assisté à Toulouse au premier vol réussi de l'A350 XWB

Le nouvel A350 d'Airbus ("le plus efficient au monde" selon l'avionneur) a effectué ce vendredi, sous un soleil de plomb, son premier vol d'essai, trois jours avant le début du Salon du Bourget. Un show "à l'américaine", devant plusieurs milliers de personnes, pour cette étape importante. Le premier vol doit permettre de montrer que l'avion est conforme aux règlementations.
L'équipage en compagnie de Fabrice Brégier et Tom Enders après l'atterissage

Le nouvel A350 d'Airbus ("le plus efficient au monde" selon l'avionneur) a effectué ce vendredi, sous un soleil de plomb, son premier vol d'essai, trois jours avant le début du Salon du Bourget. Un show "à l'américaine", devant plusieurs milliers de personnes, pour cette étape importante. Le premier vol doit permettre de montrer que l'avion est conforme aux règlementations.

La date est restée longtemps incertaine, mais le rendez-vous a finalement eu lieu: le dernier né d'Airbus a effectué à 10h précises ce matin son premier décollage, sous les yeux de 5.000 de personnes, parmi lesquelles une centaine de journalistes, mais aussi Pierre Cohen (maire de Toulouse), Martin Malvy (président de Région), Bernard Plano (président de MPE), Monique Iborra (députée de Haute-Garonne), Jean-Louis Chauzy (président du Ceser Midi-Pyrénées), Bernard Keller (maire de Blagnac), le préfet Henri-Michel Comet et les ministres de l'Économie numérique et des Transports Fleur Pellerin et Frédéric Cuvillier.

Fabrice Brégier, PDG d'Airbus, et Tom Enders, président de la maison mère EADS, ont également assisté au spectacle du décollage de l'appareil. 4 heures et 5 minutes plus tard, l'engin, étonnement silencieux et gracieux, s'est posé sur le tarmac devant le même public, sous les applaudissements. Les membres de l'équipage, vêtus de combinaisons orange, sont descendus, avec un petit air de cosmonautes de retour des étoiles... Pascal Verneau, mécanicien navigant d'essai, a expliqué devant les caméras que les pilotes ont testé plusieurs vitesse (« jusqu'à mach 08 en altitude », c'est-à-dire, 8 fois plus vite que la vitesse du son). La performance de l'avion, et son aspect innovant, ont été unanimement salués.

Fabrice Brégier, "plus que content"
Fier, souriant, peut-être même ému, le CEO d'Airbus Fabrice Brégier, a embrassé les pilotes avant de faire un discours en forme d'hommage aux équipes qui ont travaillé sur le gros-porteur. "L'objectif était de voler avant le Bourget, c'est fait, et bien fait." "C'est un rêve qui se réalise", confie même Didier Evrard, responsable du programme A350. Sans être affirmatif, le CEO suggère qu'un survol de Paris pendant les dernières heures du Salon du Bourget est possible "si les autorités le permettent." En termes de business, Fabrice Brégier a réaffirmé sa volonté de faire d'Airbus le leader sur le marché des longs courriers (estimé à 6000 avions). "Grâce à la famille des A350, nous visons au moins 50 % du marché." Aujourd'hui, l'appareil a déjà engendré 613 commandes fermes et Fabrice Brégier en espère jusqu'à 800 d'ici la fin de l'année. Didier Evrard estime que la FAL (final assembly line) devrait accueillir 3 avions par mois fin 2014.
Parmi les compagnies aériennes clientes ayant déjà passé des commandes, Singapour Airlines, Kowet Airlines et Air Lease corporation (USA) ont assisté à ce premier essai. Le constructeur des moteurs de l'A350, RollsRoyce, était également de la fête. Le deuxième vol de ces essais certification avion aura lieu dès la semaine prochaine.

"Essai de certification avion" ?
La journée est symbolique et marque le début de la campagne d'essais en vol qui doit durer environ treize mois. Elle comptera quelque 2 500 heures de vol et utilisera une flotte de cinq avions de développement. Ces essais en vol rigoureux mèneront à la certification de la version A350-900 par les autorités de certification européennes (EASA) et américaines (FAA), pour une mise en ligne au deuxième semestre 2014 auprès de Qatar Airways, premier utilisateur de l'appareil. Les tests doivent montrer que l'avion est conforme aux réglementations et qu'il peut être utilisé en toute sécurité, tout au long de sa vie.
Parmi ces tests, les essais « de flutter » examinent le comportement de l'avion lorsqu'il est soumis à des perturbations. Les essais VMU permettent de démontrer la vitesse à laquelle un avion peut quitter le sol en toute sécurité. Pour les essais de démarrage à froid, l'avion passe plusieurs jours au sol dans l'Arctique, soumis à des températures allant jusqu'à -40 degrés. Idem pour tester un vol dans les zones à hautes températures (test effectués à La Paz, AddisAbeba, etc). Des essais existent aussi pour tester le système de freinage sur des pistes détrempées, l'atterrissage automatique, ou encore le niveau acoustique.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

Retrouvez le diaporama de la journée.

En savoir plus :
L'A350 XWB, toute nouvelle famille de long-courriers de moyenne capacité, se compose de trois versions pouvant accueillir 270 à 350 passagers dans un aménagement tri-classe spacieux. Cette nouvelle famille d'appareils introduira des changements en termes d'efficience par rapport aux avions actuels de cette catégorie, notamment une consommation de carburant inférieure de 25 pour cent et une réduction équivalente des émissions de CO2.
À ce jour, l'A350 XWB a enregistré 613 commandes fermes émanant de 33 clients dans le monde.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.