Air Corsica ouvre une ligne Toulouse-Ajaccio pour renforcer les échanges entre les deux régions

A compter du 19 avril, Air Corsica reliera l'Ile de Beauté et la Ville rose avec plusieurs vols hebdomadaires. La société anonyme d'économie mixte, détenue à 66,8 % par la collectivité territoriale de Corse, entend ainsi favoriser le développement des échanges avec Toulouse. Une ligne aérienne qui pourrait permettre d'accroitre la coopération économique, industrielle, culturelle et universitaire entre la Corse et Toulouse.
François Mosconi, Philippe Dandrieux, président du Directoire d'Air Corsica, Paul Giaccobi, Catherine Gay, directrice stratégie et développement de l'aéroport Toulouse Blagnac, Hervé Pierret, membre du directoire d'Air Corsica et Jean-Michel Vernhes

« Toulouse est un marché solvable avec un avenir » affirme Paul Giaccobi, président du Conseil exécutif de Corse. Air Corsica, détenue en majorité par la collectivité territoriale de Corse et qui représente les trois quarts des vols réguliers sur l'Ile de Beauté, va désormais relier Toulouse et Ajaccio à raison de trois à cinq rotations hebdomadaires. Une liaison qui permettra « d'avoir un lien constant entre la Corse et Toulouse, et de resserrer les liens industriels, économiques et pas seulement touristiques » précise Jean-Michel Vernhes, président du Directoire de l'Aéroport Toulouse-Blagnac.

Une flotte composée uniquement d'avions toulousains
La relation entre Toulouse et Air Corsica n'est pas nouvelle. Fondée en 1989, la compagnie aérienne corse « ne vole que sur des avions toulousains » constate Jean-Michel Vernhes. En effet, Air Corsica est équipée uniquement d'ATR et d'Airbus. Pour assurer la liaison avec la Ville rose, la compagnie corse utilisera un A320 (180 places) et également un ATR 72-500 (70 sièges) durant la haute saison.

Une compagnie « unique au monde car rares sont les compagnies aériennes avec des comptes équilibrés. D'autant, qu'Air Corsica est une entreprise publique » salue Paul Giaccobi. La collectivité corse espère ainsi profiter du rayonnement et du dynamisme de Toulouse, « une technopole européenne hyper dynamique avec son industrie de pointe et son pôle universitaire de 100 000 étudiants » souligne François Mosconi, Président du Conseil de surveillance d'Air Corsica.

L'ile de Beauté compte également lever un certain nombre de préjugés. « Tout le monde connaît la Corse, sa beauté mais aussi sa part d'ombre. On croit qu'elle est nécessairement non productive mais c'est une île qui fait des choses » ajoute Paul Giaccobi. L'élu corse cite en exemple le partenaire de rang 1 des grand des avionneurs, Corse Composites Aéronautiques (200 salariés, 37 M€ de CA), et qui est associé au programme A350 XWB sur les trappes de trains d'atterrissage et les Karmans de mâts réacteur de l'A350.

Philippe Guérin, président du Comité Régional Tourisme Midi-Pyrénées, abonde dans le même sens, estimant que cette ligne permettrait « de développer les échanges business, culturels, sportifs, scientifiques avec l'université de Corte, entre deux régions fortes de nombreux atouts».

Par ailleurs, Air Corsica envisage une liaison Toulouse- Bastia.

Vincent Pléven
Photo © Rémi Benoit

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