Municipales à Toulouse : entrepreneurs, ils se présentent sur la liste de Jean-Pierre Plancade

Jean-Pierre Plancade, candidat sans étiquette aux élections municipales à Toulouse, fait du commerce en centre-ville une de ses priorités. En témoignent les entrepreneurs présents sur sa liste, qui sera dévoilée demain, mercredi 29 janvier. Parmi eux, Gérard Trullen, directeur général de l'imprimerie Chabrillac et trésorier de la CCI de Midi-Pyrénées.
Jean-Pierre Plancade


Dans la course au Capitole, Jean-Pierre Plancade avance tranquillement. Crédité de 1 % d'intentions de vote dans le dernier sondage BVA pour Le Parisien mi-janvier, le sénateur de Haute-Garonne ne s'émeut pas : "qu'on me laisse tranquille, dit-il, on verra le résultat dans l'urne". En attendant, le candidat peaufine son programme et sa liste. Au cœur de ses propositions : lutter contre "la désertification" du centre-ville, et faire de Toulouse "une ville 3.0". Cinq entrepreneurs figurent sur sa liste.

"Un homme avant d'être un politique"
Tête d'affiche des entrepreneurs qui soutiennent Jean-Pierre Plancade, Gérard Trullen, patron de l'imprimerie Chabrillac, estime qu' "il est temps, dans cette période difficile, de confier l'économie à des gens qui ont l'habitude de gérer". Déçu des hommes politiques, Gérard Trullen accorde une grande importance au fait que Jean-Pierre Plancade soit sans étiquette : "il n'est soutenu par aucun parti, et ça change tout, il peut proposer des idées à ses concitoyens, en totale indépendance." Un avis partagé par un autre co-listier, Christian Belloc, coiffeur aux Carmes et président de la Confédération nationale des entrepreneurs : "Jean-Pierre Plancade, au delà de l'étiquette politique, est avant tout un homme qui aime sa ville, c'est cela qui m'a séduit." Idem pour Marc Vieuxloup, vice-président Commerce de la CGPME 31 : "je n'ai jamais fait de politique, je le suis pour la personne qu'il est."

Pour le commerce en centre-ville
Maintenir le commerce en centre-ville : c'est la priorité de Marc Vieuxloup et Christian Belloc. "Les différents maires de droite ou de gauche n'ont rien fait pour le commerce indépendant du centre-ville, à part des mesures esthétiques. Aujourd'hui, il y a à Toulouse des friches commerciales comme à Compans Caffarelli", dénonce Christian Belloc. En cause, les loyers. "Ils sont hors de prix, regrette Marc Vieuxloup, mais le maire, malheureusement, ne peut pas tout faire." L'entrepreneur prône notamment l'augmentation du nombre de places de parking proches du centre-ville. "Les transports publics, c'est bien, mais au final, personne ne prend le tram. Il ne s'agit pas de faire revenir toutes les voitures en centre-ville, mais de permettre un accès facilité."

Jean-Pierre Plancade propose d'augmenter le nombre de navettes centre-ville pour compenser la restriction de l'accès aux voitures. Son objectif : ramener la convivialité en centre-ville. "Il n'y a plus personne rue Alsace-Lorraine après 19h ! Il faudrait y mettre des restaurants, détaille-t-il, et pratiquer la préemption, pour imposer des loyers maîtrisés." La restauratrice Rachida Portex (restaurant Les Deux Pachas, avenue Honoré Serres), figure également sur la liste du candidat pour porter le message de la sauvegarde du centre-ville.

À noter que la municipalité actuelle utilise son droit de préemption urbain. Les quartiers Arnaud-Bernard, Pargaminières /Romiguières et Bayard / Belfort sont les premiers concernés par ce dispositif juridique, doté d'1 M€ par an, et qui permet à la mairie d'acheter des murs commerciaux -ou d'un immeuble entier- pour favoriser une mixité commerciale.

Gérard Trullen, "pour l'emploi"
Gérard Trullen est la seule personne que Jean-Pierre Plancade a sollicitée. "Je suis allé le chercher, car c'est un entrepreneur qui gère une imprimerie de plus de 600 salariés, qui connaît toutes les problématiques de l'entreprise, dans un secteur difficile, puisque l'on va vers la disparition du papier." Gérard Trullen participe avec sa tête de liste à élaborer un programme "sur l'urbanisme, le social, et l'innovation". Il milite notamment pour une extension des horaires de crèches afin de faciliter l'accès au monde du travail. "Nous n'allons pas proposer une révolution, mais des choses pragmatiques, efficaces."

Bernard Farjounel, gérant de l'entreprise Les Aménageurs réunis soutient également Jean-Pierre Plancade, dont le programme sera dévoilé en février. Le candidat laisse déjà entrevoir quelques pistes. "Je souhaite booster les secteurs de l'informatique, de la santé et de l'agroalimentaire, pour préparer la diversification de l'économie locale, centrée sur l'aéronautique. Je veux également faire de cette ville une ville connectée, avec, par exemple, une application smartphone pour savoir où se garer. Je veux préparer non pas le Toulouse de demain, mais le Toulouse d'après-demain." Jean-Pierre Plancade le promet : ses propositions seront innovantes.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

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