Le maire de Balma veut différer certains programmes de logements sur la Zac de Balma-Gramont

Sur volonté de Vincent Terrail-Novès, le maire de Balma, une nouvelle feuille de route vient d'être fixée à Oppidea, l'aménageur de la zone d'aménagement concerté (Zac) Balma-Gramont. Les constructions sont différées ou redéployées, 200 logements au moins seront impactés. Et des programmes de bureaux pourraient être abandonnés.
À gauche, Vincent Terrail-Novès, le maire de Balma


Vincent Terrail-Novès, le nouveau maire de Balma, avait fait de l'urbanisme l'un de ses thèmes forts de campagne. La décision qui vient d'être prise concernant la zone d'aménagement concerté (Zac) Balma-Gramont et en particulier le quartier du Vidailhan, en est sans doute une première illustration. Il y a quelques jours, Gilles Broquère, le président d'Oppidea, et Vincent Terrail-Novès ont donné une nouvelle feuille de route aux équipes de la société d'économie mixte (Sem) de Toulouse Métropole. Objectif : "répartir plus harmonieusement la densité de logements entre les quartiers de cette opération".

"Le projet initial prévoyait de construire 1.200 logements sur 30 hectares à Vidailhan, alors que, par ailleurs, seuls 500 logements étaient programmés quartier Thégra qui s'étend sur 20 hectares. J'ai donc demandé aux équipes de dé-densifier Vidailhan en basculant une partie des constructions sur Thégra. 200 à 250 logements pourraient être concernés", explique le maire de Balma.

Transformer des bureaux en logements ?

L'autre réorientation envisagée par le maire concerne les programmes tertiaires situés principalement sur le campus de la Garrigue. Sur les 66.000 m2 de bureaux initialement prévus dans la Zac, seuls 13.600 m2 ont été livrés à ce jour et les autres ne trouvent pas preneurs. "Il faut se poser la question : que faire de ces programmes ? Ne faut-il pas les transformer en logements ou en stationnement ? Car les difficultés de stationnement remontent déjà très clairement, de la part des premiers habitants", pointe Vincent Terrail-Novès.

Les équipes d'Emmanuel de Séverac ont donc jusqu'à fin juin pour revoir leur copie et diminuer le nombre et les hauteurs des logements de Vidailhan 3, qui étaient programmés à proximité immédiate d'un lotissement existant. "Il me semble tout à fait normal et souhaitable de trouver des évolutions urbaines concernant ces projets au long cours", assure le directeur général délégué d'Oppidea.

"Le nombre total de logements prévus restera le même"
De son côté, le maire de Balma se veut rassurant : "Le nombre total de logements prévus dans la Zac restera le même car il est indispensable de garder l'équilibre économique de ce projet pour financer notamment l'enfouissement des lignes électriques, dont le montant est estimé à 6,7 M€." Il fait donc le choix de différer certains programmes et annonce dans le même temps "le gel des permis de construire pour les programmes de collectifs en diffus sur la commune", tant que la Zac ne sera pas remise à flot.

Une expertise sur le réseau de chaleur de l'écoquartier vient aussi d'être lancée. Elle aurait été programmée avant les élections municipales. En effet, les coûts seraient supérieurs aux prévisions pour une efficacité limitée.

Par ailleurs des discussions similaires pour réviser les projets d'urbanisme sont en cours entre Oppidea et les communes de Saint-Orens et Fenouillet. À Saint-Orens, le report de lancement de la 3e phase du quartier Tucard est envisagé et une réflexion sur la réduction du nombre de logements est en cours à la Zac de Piquepeyres.

Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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