L'EPFL, agence publique, dotée d'un budget de 50 M€/an, financé par la taxe spéciale d'équipement (TSE)*, n'est absolument pas concernée par la baisse des dotations de l'État. Ses missions et ses objectifs ont aussi été maintenus, malgré le changement de gouvernance intervenu avec la nouvelle majorité. C'est aujourd'hui Dominique Faure, maire de Saint-Orens, qui préside cette agence. Jean-Luc Lagleize, Grégoire Carneiro et Dominique Coquart en sont les vice-présidents. Jérôme Gorisse est resté directeur. "Nos objectifs restent les mêmes. Matabiau reste notre principale opération foncière. seuls les rythmes d'acquisition pour quelques opérations foncières, comme à Malepeyre, seront rediscutées", explique ce dernier.

Pour l'heure, l'agence concentre ses acquisitions sur le quartier Matabiau. Son bilan, qui sera rendu public dans quelques jours, pointe 60 acquisitions dont 121 logements et 23 locaux d'activités réalisées ces trois dernières années dans le petit quartier situé entre Matabiau et Raynal. La campagne de rachat s'est accélérée depuis un an, puisque la moitié des ventes a été conclue entre juillet 2013 et août 2014 pour un montant de 15 M€. "C'est simplement que nous avons acheté à la fois des studios pour 50.000 € et des immeubles entiers à 1 M€ ces derniers mois, tempère Jérôme Gorisse. En réalité, les prix restent stables. Nous achetons aux prix fixés par France Domaine entre 1.200 et 2.900 €/m2 en fonction de l'état du bien."

À ce jour, l'EPFL indique n'avoir réalisé que 20 % des acquisitions prévues à Matabiau. La campagne se poursuivra au moins jusqu'en 2018, en fonction du calendrier urbain du quartier et de l'arrivée de la LGV. Les biens rachetés sont remis en état par l'établissement, puis remis en location sur www.leboncoin.fr entre 9 et 10 €/m2. Place Arnaud-Bernard, l'opération commerce avenir se poursuit, avec l'objectif d'acquérir cinq locaux commerciaux d'ici la fin de l'année. Enfin, à Paléficat, les acquisitions par expropriation se termineront en 2015.

*La TSE est un impôt fixé à 20 €/habitant et payé à ce jour à 50 % par les familles et les entreprises de l'agglomération toulousaine.

Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit