Alain Barbes, directeur de l'Adil 31 : "30.000 propriétaires de plus de 80 ans en Haute-Garonne"

À l'heure où le gouvernement ouvre le chantier de la dépendance et met l'accent sur le maintien à domicile, l'Adil 31 vient de consacrer un colloque sur le sujet. Alain Barbes, le directeur de l'Adil 31 revient sur les moments forts de cette journée du 26 novembre.
Alain Barbes

À l'heure où le gouvernement ouvre le chantier de la dépendance et met l'accent sur le maintien à domicile, l'Adil 31 vient de consacrer un colloque sur le sujet. Alain Barbes, le directeur de l'Adil 31 revient sur les moments forts de cette journée du 26 novembre.

L'Adil 31 vient d'organiser un colloque sur le thème "autonomie et habitat". Pourquoi ce choix ?
C'est un sujet à prendre à bras le corps, à la veille d'un projet de loi qui prévoit une adaptation de la société française au vieillissement et donc aux personnes âgées et dépendantes. Le sujet de l'adaptation des logements est majeur. En Haute-Garonne, par exemple, on compte actuellement plus de 90.000 propriétaires de plus de 65 ans, dont près de 30.000 de plus de 80 ans. Parmi les locataires du parc privé, 16.000 ont plus de 65 ans et 6.500 plus de 80 ans. Ils sont 10.500 dans le parc social, dont 3.500 de plus de 80 ans. Notre agence est un lieu d'observation sur les évolutions sociétales et nous menons une mission de conseil dans l'élaboration des différents PLH. Nous avons toute légitimité à organiser ce genre de débat. L'idée étant bien de faire échanger des professionnels de la construction avec le monde associatif et les élus.

Quelles solutions sont actuellement mises en œuvre par les professionnels de la construction ?
Bailleurs sociaux, comme promoteurs privés, indiquent avoir pris la mesure de la situation. Ils construisent aujourd'hui des logements modulables ou équipés de services et accessibles aux personnes âgées ou dépendantes pour adapter le flux de logements neufs. Mais il faut aussi se préoccuper du stock et appréhender des réhabilitations. Certains lancent des campagnes de réhabilitation. Pourtant sur le terrain, les associations pointent toujours un retard en matière d'adaptabilité des logements.

Quelle est la raison ?
Il y a évidemment le coût, mais aussi le poids des normes qui compliquent les procédures. Il a été montré pendant cette journée que certains de nos voisins européens appliquent parfois certaines normes avec plus de souplesse. Les normes sont un garde fou, mais on note une plus grande concertation à l'étranger avec par exemple la participation permanente des personnes handicapées. D'autant que comme l'ont rappelé certains intervenants, la réglementation handicapée est loin d'être celle qui pèse le plus aujourd'hui dans le coût de l'adaptabilité des logements.

Propos recueillis par Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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