À 40 ans, Augustin Landier, professeur à Toulouse School of Economics, vient de recevoir le prix du meilleur jeune économiste, décerné par le Cercle des économistes et Le Monde en partenariat avec le Sénat. Ce spécialiste de la finance d'entreprise est récompensé sur ses travaux de pointe, ainsi que pour les éclairages qu'il porte sur le débat public. Dans son ouvrage 10 idées reçues qui coulent la France, il s'attaque à certains clichés qui empêchent selon lui la France d'avancer.
Avant Toulouse, Augustin Landier a enseigné à l'université de Chicago en tant que professeur assistant en finance puis à l'Université de New York. En 2007, il a également créé un hedge fund (Ada investment management). C'est après un détour par le FMI qu'il a finalement décidé de poser ses valises dans la Ville rose en 2010. "Le monde académique français a beaucoup changé, du moins dans ma discipline, l'économie. L'écart avec les universités américaines se réduit", justifie-t-il. Augustin Landier est également membre du Conseil d'analyse économique.
Le prix du jeune économiste récompense ses travaux de pointe sur les contrats financiers des entreprises et leurs propriétés incitatives, ainsi que les nombreux éclairages qu'il porte sur le débat public. Augustin Landier, un temps critiqué pour n'avoir pas prédit la crise de 2008, est l'auteur avec David Thesmar, de 10 idées reçues qui coulent la France. Dans cet ouvrage à contre-courant, il tord le cou à certains clichés : "Pour sauver l'emploi, il faut sauver l'industrie", "C'est à l'État de nous sortir du marasme et de préserver la croissance", ou encore "Les marchés, c'est la dictature du court terme".
Selon l'économiste, l'avènement du numérique marque l'entrée de l'économie dans l'ère post-industrielle, vers une société de services et une économie dématérialisée.
Augustin Landier a présenté ce livre lors d'une interview sur Objectif News, enregistrée en octobre 2013 :
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Sophie Arutunian
© photo patrick Dumas / TSE
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