Incubateur Midi-Pyrénées : cinq nouvelles start-up ont fait leur rentrée

Parmi les 44 dossiers reçus suite au lancement d'un appel à candidature en septembre dernier, l'Incubateur Midi-Pyrénées a sélectionné cinq projets innovants. Ces futures start-up, qui évoluent dans des secteurs d'activités très différents, bénéficieront d'un an d'accompagnement et d'une enveloppe de 50.000 euros chacun maximum.
Les cinq porteurs de projets qui viennent d'intégrer l'incubateur

La deuxième promotion de l'Incubateur Midi-Pyrénées "nouvelle génération" vient de faire sa rentrée à Toulouse. "À l'origine, au moment de notre naissance en 2000, nous étions exclusivement dédiés à la création d'entreprises innovantes à partir de projets issus de la recherche publique, rappelle Pierre Requier, président de l'incubateur régional. Nous avons ainsi accompagné la création de 96 entreprises et 600 emplois, avec un taux de réussite de 75 %."

Changement de cap
Mais depuis un an, l'incubateur négocie un virage stratégique. "Au moment où est née la Société d'accélération des transferts de technologie, nous avons choisi de transformer l'incubateur en outil de développement économique au service des collectivités locales", explique Pierre Requier. Sans rompre totalement avec le monde de la recherche publique, l'incubateur régional est désormais ouvert à tous types de projets.

Un changement de cap qui a conduit l'organisme à revoir ses critères de sélection. "Nous étudions désormais à la fois l'innovation, le potentiel économique, le degré de maturité du projet et l'implication à temps plein du futur manager dans la conduite de son entreprise", explique Anne-Laure Charbonnier, directrice de l'incubateur.

Cinq nouveaux projets
Cinq projets viennent tout juste d'intégrer l'Incubateur Midi-Pyrénées. Cinq start-up qui bénéficieront de l'accompagnement de l'organisme pendant un an et d'une enveloppe de préfinancement pouvant atteindre 50.000 euros.

Le site Bricolons.fr, porté par Arnaud Massé, est la première place de marché internet dédiée au bricolage entre particuliers. "Nous avons constaté que certains chantiers se révélaient impossibles à réaliser, pour des raisons de budget, d'outillage, de main-d'œuvre ou de compétences, explique le créateur. Or, la plupart des bricoleurs ont les ressources adaptées aux chantiers de leurs voisins. C'est là que nous intervenons, en organisant l'entraide." Une première plate-forme de test a été lancée en septembre dernier.

Proposer aux mamans de concevoir elles-mêmes des vêtements totalement uniques pour leurs enfants : c'est la mission que s'est fixée Muriel Thuillier, porteuse du projet Blue Poppies. "Avec 5.000 types de tissus différents, nos clientes imagineront des vêtements ultra-personnalisés." Le site de e-commerce, qui inclue un configurateur innovant, devrait être mis en ligne en février prochain.

Le projet Sunibrain est né d'un constat. "La saleté, la chaleur et le vieillissement des installations photovoltaïques génèrent une perte de 20 % de leur rendement", explique Nicolas Cristi. La solution : un système intelligent d'arrosage sur toiture, fonctionnant avec de l'eau de pluie. "Nous ne nous adressons pas aux particuliers, mais aux propriétaires de centrales photovoltaïques de grande taille désireux d'exploiter la puissance cachée de leur parc", précise le porteur de projet.

En France, 500.000 personnes âgées sont équipées d'un dispositif de téléassistance. "Mais 80 % d'entre elles ne portaient pas le dispositif sur elles le jour où elles ont fait une chute, explique Carole Zisa-Garat, porteuse du projet Telegrafik. C'est la raison pour laquelle nous avons développé un nouveau système d'alerte destinée aux personnes âgées isolées, qui est basé sur l'installation de capteurs dans les pièces stratégiques de la maison. Si une anomalie est détectée, l'alerte est immédiatement donnée".

"Rechercher l'amour en ligne revient plus ou moins à remplir une déclaration de revenus : c'est long, pénible, on peut tricher et à la fin, on casque", sourit Cherif Mili, porteur du projet Twimber. En développant son application mobile dédiée aux rencontres, le jeune homme a choisi d'ignorer les longs formulaires intrusifs. Son pari ? "Les lieux que nous fréquentons en disent beaucoup plus sur nos véritables centres d'intérêt." C'est donc par ce prisme que Twimber entend susciter des rencontres. La version beta de l'application devrait voir le jour en mars prochain.

Alexandre Léoty
© photo AL

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