Toulouse ne se presse pas pour candidater au patrimoine mondial de l'Unesco

Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a évoqué ce lundi 16 octobre les difficultés rencontrées par la Ville rose pour être inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
La Ville rose est en concurrence avec de nombreuses autres villes françaises.

C'était il y a trois ans. Quelques mois après son arrivée au Capitole, Jean-Luc Moudenc annonçait à l'occasion d'une conférence de rentrée en septembre 2014 la création d'un plan de mise en valeur du patrimoine. Objectif : décrocher d'ici 2024 un label Unesco pour une partie de l'hypercentre. La Ville rose a lancé dans la foulée un "plan lumière" pour mieux valoriser les monuments avec notamment un nouvel éclairage nocturne du dôme de La Grave et des bords de Garonne ainsi que de la cathédrale Saint-Etienne. Puis en mai 2015, l'ancienne ministre de la Culture Christine Albanel a été nommée à la tête d'un comité d'orientation mis en place par la ville pour préparer cette candidature.

Grosse concurrence en France pour décrocher le label

Mais depuis, Toulouse ne communique plus (ou presque) sur sa candidature à l'Unesco. Alors que dans un publireportage pour le magazine Ramdam il y a un an, Toulouse se fixait pour objectif de choisir fin 2016 le thème de la candidature et d'être inscrite d'ici 2018 sur la liste des candidats soutenus par l'État français, ces étapes ne sont pas atteintes à ce jour. Et Jean-Luc Moudenc ne veut pas se risquer à établir un nouveau calendrier.

"Avant de déposer un dossier, il faut s'assurer de pouvoir déposer une candidature solide. L'Unesco distingue des biens pour leur valeur universelle exceptionnelle. C'est très dur. D'autant qu'il existe un déséquilibre actuellement des biens classés en faveur de la Vieille Europe : l'Italie et la France sont les pays avec le plus de biens inscrits au patrimoine mondial. Et en France, l'Occitanie est l'une des régions disposant du plus grand nombre de biens avec ce label", explique le maire de Toulouse ce lundi 16 octobre.

 Ainsi, le Canal du Midi a été inscrit en 1996 au patrimoine mondial de l'Unesco et en 2010 c'est au tour de la Cité épiscopale d'Albi d'être sélectionnée. En concurrence directe avec d'autres villes françaises, Toulouse devra réussir à se faire remarquer. D'autant que les places sont chères :

"La France ne présente plus qu'un dossier par an à l'Unesco au lieu de deux auparavant, note Jean-Luc Moudenc. Rien ne sert de se presser au nom de la communication ou d'échéances électorales."

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