Kader Arif, Catherine Lemorton, Christophe Borgel... La liste des candidats soutenus par le Parti socialiste a été présentée à la presse par Sébastien Denard, premier secrétaire de la Fédération, ce lundi 21 mai, avec pour objectif de donner une majorité au nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Parmi eux, on compte déjà plusieurs candidats sortants, tels les députés Catherine Lemorton, Gérard Bapt, Martine Martinel, Françoise Imbert, Monique Iborra et Patrick Lemasle. Au nom du respect des règles de non cumul, le maire de Toulouse, Pierre Cohen, avait déjà annoncé qu'il ne se représenterait pas.

Malgré le redécoupage électoral opéré par Alain Marleix en 2009, les dix nouvelles circonscriptions de Haute-Garonne pourraient bien être acquises à la majorité de François Hollande. Lors de l'élection présidentielle, aucune circonscription n'a donné de majorité à Nicolas Sarkozy. Le meilleur résultat de ce dernier était de 46,81% au second tour dans la troisième circonscription, celle du candidat écologiste François Simon qui sera opposé à Jean-Luc Moudenc (UMP).

Donner une majorité à François Hollande

Si l'on se base sur les résultats de la présidentielle, seules des candidatures dissidentes semblent être en mesure jouer les trouble-fêtes et empêcher l'éventuelle majorité présidentielle de remporter la totalité des circonscriptions en Haute-Garonne. Cinq dissidents socialistes ont ainsi été exclus du Parti socialiste. Les candidats Gilbert Hébrard et Daniel Ruffat, tous deux maires et conseillers généraux, sont concernés en raison de leur candidature sur la dixième circonscription de Haute-Garonne. Leurs suppléantes ont connu le même sort. Ces derniers se présentent contre le nouveau ministre délégué aux Anciens Combattants, Kader Arif.

Concernant la troisième circonscription, Alain Fillola, maire de Balma et vice-président socialiste du Grand Toulouse, fait également l'objet d'une exclusion. Ce dernier a maintenu sa candidature malgré le soutien officiel du Parti socialiste à François Simon, au nom de l'accord avec Europe Écologie - les Verts. « Il s'agit d'une décision prise mercredi 16 mai par le Secrétariat national du Parti socialiste, indique Sébastien Denard, premier secrétaire de la fédération de Haute-Garonne. En vertu de l'application de nos statuts. »

Ne pas se tromper d'adversaire

Mais le ministre et candidat à la députation Kader Arif prévient ne pas vouloir se tromper de combat : « Il s'agit d'une bataille contre la droite. Pour transformer "l'essai" de la présidentielle, la Haute-Garonne doit faire le meilleur score afin de donner une majorité à l'Assemblée nationale. » « Il ne faut pas se tromper d'adversaire, renchérit Sébastien Denard. Cela ne sert à rien de gagner la présidentielle si nous ne sommes pas en mesure d'appliquer après les 60 engagements de François Hollande. Il faut une majorité présidentielle au Parlement. »

Les candidats se sont engagés à respecter le non cumul entre les fonctions de député et celles d'autres mandats exécutifs locaux. Impossible de cumuler son nouveau mandat avec celui de président de Conseil général, par exemple. De même, Kader Arif devra démissionner de son mandat de député européen. Nommé ministre, s'il est élu en juin prochain, il devra laisser également sa place à sa suppléante émilienne Poumirol. En cas de défaite, il quittera le gouvernement, suivant la règle qu'a édictée François Hollande. Christophe Borgel, candidat sur la 9e circonscription, a aussi annoncé qu'il quitterait ses fonctions au bureau national du Parti socialiste s'il est élu.

Hugues-Olivier Dumez

(© Rémi Benoit)

Les candidats PS aux élections législatives en Haute-Garonne :

- 1ère circonscription : Catherine Lemorton
- 2e circonscription : Gérard Bapt
- 3e circonscription : François Simon
- 4e circonscription : Martine Martinel
- 5e circonscription : Françoise Imbert
- 6e circonscription : Monique Iborra
- 7e circonscription : Patrick Lemasle
- 8e circonscription : Carole Delga
- 9e circonscription : Christophe Borgel
- 10e circonscription : Kader Arif