À Paris, Eurosud Transport prépare l'après LGV Bordeaux-Toulouse

Eurosud Transport a consacré ce matin, à Paris, un colloque au dossier de la LGV du Sud-Ouest européen. Devant les grands élus de Midi-Pyrénées, d'Aquitaine et de Languedoc-Roussillon, le président de l'association, Jean-Louis Chauzy, a rappelé sa position : "Oui à la construction de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse avant 2030, mais n'oublions pas les connexions Bordeaux-Espagne et Montpellier-Perpignan."

Jean-Louis Chauzy, président de l'association Eurosud Transport - outil de veille et de promotion en faveur des grands projets de transports régionaux - est à la fois satisfait et déterminé. Satisfait, tout d'abord, de la décision du gouvernement qui a annoncé en juillet dernier la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse avant 2030 (lire notre article). Un projet à 7,1 milliards d'euros qui compte parmi les vingt grands dossiers nationaux d'infrastructures de transport retenus par l'État. "C'est évidemment une bonne nouvelle pour le territoire, estime Jean-Louis Chauzy. Tous les arguments plaident en la faveur de ce projet." Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, s'est ainsi récemment félicité de l'avancée du dossier, évoquant même un possible démarrage des travaux en 2018. Un calendrier que confirme aujourd'hui Jean-Louis Chauzy. "La LGV pourrait de la sorte être mise en service à l'horizon 2022-2023", anticipe-t-il.

Point de crispation
Reste cependant un point de crispation : le report à l'après 2030, pour des raisons d'arbitrage budgétaire, des projets de liaisons Bordeaux-Espagne et Montpellier-Perpignan. Les élus des régions concernées ne veulent en effet voir dans le projet de LGV Bordeaux-Toulouse qu'une première étape avant un déploiement plus large du réseau. "Il faut continuer à se battre, martèle Alain Rousset, président de la Région Aquitaine. Le dossier doit avancer, il ne peut pas aujourd'hui être bloqué." Même son de cloche du côté de Martin Malvy, qui rappelle son soutien au projet "dans son intégralité", incluant de fait "sa prolongation au sud de Bordeaux, vers l'Espagne".

"Il faut enclencher un calendrier"
Un combat que Jean-Louis Chauzy entend mener dès maintenant. "Il ne faut surtout pas attendre pour enclencher un calendrier, estime-t-il. La continuité dans les travaux est impérative, surtout lorsque nous parlons de cofinancements. Il faut à tout prix préparer le coup d'après. Ni Bordeaux ni Toulouse n'ont vocation à être des voies de garage." À l'issue du colloque de ce matin, le président d'Eurosud Transport a officiellement demandé un rendez-vous au gouvernement.

Alexandre Léoty
© photo Rémi Benoit

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