La campagne des cantonales 2011 est lancée

Depuis ce lundi matin 0h, la campagne des élections cantonales 2011 qui se dérouleront les 20 et 27 mars prochains est officiellement lancée. Elle s'achèvera le 19 mars à minuit. En Midi-Pyrénées, 146 cantons sont renouvelables mais seul le Conseil général de l'Aveyron, actuellement à droite, pourrait changer de couleur politique à l'issue des deux tours. Malgré le renouvellement de 146 des 293 cantons de la région, le rose devrait rester la couleur dominante des conseils généraux de Midi-Pyrénées.

Depuis ce lundi matin 0h, la campagne des élections cantonales 2011 qui se dérouleront les 20 et 27 mars prochains est officiellement lancée. Elle s'achèvera le 19 mars à minuit. En Midi-Pyrénées, 146 cantons sont renouvelables mais seul le Conseil général de l'Aveyron, actuellement à droite, pourrait changer de couleur politique à l'issue des deux tours.

Malgré le renouvellement de 146 des 293 cantons de la région, le rose devrait rester la couleur dominante des conseils généraux de Midi-Pyrénées. Sept des 8 départements de la région sont en effet aux mains de la gauche et seul l'Aveyron (unique conseil général à majorité de droite en Midi-Pyrénées) pourrait être amené à basculer à l'issue du scrutin. Vingt-deux des 46 cantons de ce département présidé par l'UMP Jean-Claude Luche sont en effet renouvelables. Sachant que la majorité (UMP, divers droite, parti radical et sans étiquette) compte actuellement 25 sièges contre 21 pour l'opposition (parti socialiste, parti radical de gauche, divers gauche et vert), et que 14 de ses sièges sont renouvelables contre 8 de la gauche, cette dernière devra gagner 3 sièges supplémentaires (et ne pas en perdre) pour s'assurer de devenir majoritaire. Jean-Claude Luche reste néanmoins serein: « Ma majorité présente un excellent bilan » se félicite-t-il, envisageant même que certains cantons, aujourd'hui de gauche tels que Villefranche-de-Rouergue ou Saint-Affrique, tombent dans l'escarcelle de la droite en raison « du manque de travail flagrant » des élus de ces cantons. «Je comprends bien que Jean-Claude Luche utilise la méthode coué » s'amuse Guy Durand, maire PS de Millau et potentiel président du Conseil général de l'Aveyron s'il bascule à gauche. Et d'ajouter : « objectivement, entre les cantons de droite dont les sortants ne se représentent pas et ceux ayant déjà appartenu à la gauche et que nous pouvons reconquérir, nous avons nos chances »

L'abstention, grande inconnue de ces élections, pourrait toutefois venir brouiller les cartes, en Aveyron comme dans d'autres départements. Le mode de scrutin de ces cantonales prévoit en effet que se retrouvent au second tour les candidats ayant remporté plus de 12,5 % des voix des inscrits, ou les deux candidats ayant remporté le plus de voix. Selon le vice-président vert du Conseil régional Gérard Onesta, une faible participation ouvrirait un boulevard aux candidats d'Europe Écologie Les Verts (EELV) qui fondent de grands espoirs sur plusieurs cantons toulousains mais également à Albi ou encore dans l'Aveyron à Nant. Un boulevard qui pourrait également profiter à d'autres partis, notamment au Front National.

Les électeurs utiliseront-ils leur bulletin de vote pour sanctionner le gouvernement, comme cela avait été le cas lors des dernières élections européennes ? Certains élus, à l'image de Bernard Keller, conseiller général du canton de Blagnac, s'inquiètent des conséquences d'un tel vote. « En croyant que ce type de vote n'aura pas de conséquence les électeurs peuvent favoriser l'utopie un peu verte comme le droitisme radical du front national » prévient-il. À l'UMP, on dénonce d'ailleurs la volonté de la gauche de « nationaliser le scrutin au détriment des intérêts locaux ». Une accusation que le PS réfute, arguant que « les citoyens ont besoin d'un vrai débat ». « Contrairement à d'autres qui cachent leur appartenance à un parti sous prétexte d'un scrutin local, les candidats socialistes partent en campagne en affichant ouvertement leur couleur politique », revendique Sébastien Denard, premier secrétaire fédéral PS de Haute-garonne.

On notera enfin que six des huit présidents des conseils généraux remettront en jeu leur mandat à l'occasion de ces élections. Il s'agit des présidents des conseils généraux de Haute-Garonne, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn ainsi que du Tarn-et-Garonne.

Marie Grivot

En photo : une urne de vote (© Rémi Benoit)

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