Le point de vue des syndicats

Impact des délocalisations sur l'emploi et les sous-traitants, co-développement : les syndicats réagissent à l'offshoring croissant vers les pays à bas coûts.« Les sous-traitants sont soumis à un challenge important. Ils sont contraints d'externaliser de plus en plus avance Françoise Vallin, déléguée syndicale centrale CFE-CGC et membre du comité européen d'Airbus. Conséquence, ils sont engagés dans une course effrénée que les donneurs d'ordre leur imposent. En Tunisie, les compétences existent.

Impact des délocalisations sur l'emploi et les sous-traitants, co-développement : les syndicats réagissent à l'offshoring croissant vers les pays à bas coûts.

« Les sous-traitants sont soumis à un challenge important. Ils sont contraints d'externaliser de plus en plus avance Françoise Vallin, déléguée syndicale centrale CFE-CGC et membre du comité européen d'Airbus. Conséquence, ils sont engagés dans une course effrénée que les donneurs d'ordre leur imposent. En Tunisie, les compétences existent. La position de la CFE-CGC est claire : pas de problème tant que l'offshoring ne concerne pas nos cœurs de métiers et que le processus ne perturbe pas la balance des emplois en France. Cela dit, le co-développement va atteindre ses limites. Nous allons devoir nous poser les bonnes questions sur l'impact réel que les délocalisations ont sur l'emploi en Europe. Mi-2010, on pourra juger de la profondeur de la crise. Le gouvernement devra se pencher sur le sujet. »

Xavier Petrachi, délégué central cégétiste Airbus, rappelle que « la CGT était contre la création d'une filiale d'Aerolia en Tunisie. L'objectif n'était pas de prendre des marchés locaux. Conséquence directe, avec la crise, on pourrait arriver à la suppression de postes ou au gel des embauches. De plus, les donneurs d'ordre forcent la main aux sous-traitants avec ce discours: "Si vous voulez travailler sur le programme A350, il faut nous accompagner en Tunisie." L'externalisation ne doit pas se faire au détriment des effectifs européens. Pourtant, on s'y dirige : l'objectif affiché d'EADS est que d'ici 2020, 50 % de ses employés soient basés hors Europe, contre 90 % actuellement. »

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.