Freescale Toulouse : 51 emplois seraient sauvés par Intel

Le groupe américain Intel serait sur les rangs pour reprendre l'activité téléphonie mobile de Freescale Semiconductor Toulouse. Sur 236 emplois, 51 seraient sauvés selon les syndicats. Mais rien n'est encore signé. La fermeture du site de production (800 postes) n'est pas concernée par le projet d'Intel. En grève depuis 3 semaines, une partie des salariés a poursuivi son mouvement et bloqué le dépôt de bus Tisséo de Toulouse Langlade.

Denis Blanc, le directeur du site toulousain, se refuse pour l'heure à tout commentaire. « La confidentialité doit être respectée, des discussions sont en cours », note un proche du dossier. Qui confirme qu'Intel pourrait reprendre « une partie de l'activité » et que des tractations se poursuivent avec d'autres repreneurs potentiels pour les autres parties de l'activité du site toulousain.

Au sortir d'un comité central d'entreprise, Serge Ramos (Force Ouvrière) confirmait ce midi qu'Intel « souhaite s'installer sur le site toulousain en embauchant 51 personnes. Peut-être un premier pas qui pourrait aboutir à d'autres recrutements en cas de montée en charge. » Le délégué syndical précise : « Intel ne fabrique pas de téléphones mobiles mais il est implanté sur le marché depuis de nombreuses années. Le cœur de métier des salariés qui seront repris ne changera pas. »

« Les 236 ingénieurs et cadres de l'activité téléphonie mobile doivent partir avant la fin de l'année, ajoute Didier Zerbib, délégué CGT. On parle de projets de reprise depuis des mois. Le comité d'entreprise a été informé qu'Intel se proposait de reprendre les contrats de travail d'une cinquantaine de personnes, que les meilleurs. » Le délégué syndical rappelle que « seule une petite partie du personnel est concerné : 51 personnes sur 236, sans compter les 800 salariés qui perdront leur poste avec la fermeture de l'unité de production. »

Une partie des salariés, mécontents, réclament toujours une augmentation des indemnités de licenciement qui leur seront accordées. « Pour un gars de 35 ans d'ancienneté, la prime ne sera que de 35.000 €, affirme Didier Zerbib. Une partie du personnel est en grève depuis trois semaines. Nous demandons un rendez-vous avec la direction, mais pour toute réponse nous avons eu les CRS », déplore Didier Zerbib. Les grévistes ont bloqué ce 23 septembre au matin le principal dépôt de Tisséo à Toulouse Langlade, empêchant la circulation des bus du Sud de l'agglomération. Sur 500 bus, 350 n'ont pas pu partir, bloqués par une centaine de manifestants. La veille, la station de métro de Basso-Cambo avait elle aussi été paralysée. « Demain, notre action va monter en puissance », prévient le responsable CGT. De son côté, Serge Ramos rappelle que « FO, l'UNSA et la CGC, syndicats majoritaires, n'appellent pas au mouvement. La priorité est de sauver les emplois. La fermeture de l'unité de production est toujours prévue d'ici 2011, avec 800 suppressions de postes. Les négociations doivent reprendre le 2 octobre à ce sujet. »

En savoir plus :
- Dans un communiqué, le président de Tisséo Stéphane Coppey a réagit au blocage des bus jusqu'en début d'après-midi : « L'élu que je suis comprend le désarroi des salariés de Freescale. Ils sont les victimes d'une multinationale aux méthodes scandaleuses. Ce n'est malheureusement pas un cas isolé dans la Haute-Garonne. Président de Tisséo, je regrette profondément que cette situation ait conduit ces salariés à mener des actions entraînant de fortes perturbations sur notre réseau, au détriment de nos voyageurs. Ce matin, Tisséo, son personnel comme ses voyageurs ont dû subir, tout autant que les grévistes de Freescale, les conséquences de décisions irresponsables prises à un niveau international. »

En photo : une partie du site toulousain de Freescale intéresse le géant de l'informatique américain Intel.

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