La candidate PS pour le canton 1 de Toulouse tenait jeudi soir sa première réunion de campagne. Rejointe par Pierre Izard, président du Conseil général de Haute-Garonne et par Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, l'élue sortante espère être réélue les 20 et 27 mars prochains grâce à son bilan en matière sociale et au thème de la défense du service public.

« L'originalité de ma campagne, c'est que je suis une élue sortante, j'ai donc un bilan à présenter », pose d'emblée Marie-Christine Lafforgue, qui se représente sur le canton 1 de Toulouse. A ses côtés, Pierre Izard, le président du Conseil général de Haute-Garonne, et Martin Malvy, président du Conseil régional, ne se sont d'ailleurs pas privés de souligner que la candidate UMP, Christine de Veyrac, « n'est pas connue ici, et qu'elle représente une droite divisée qui compte sur cette élection pour se refaire une façade ». Pire, le programme de la candidate libérale « n'est que l'expression du désir, quasi dictatorial, du président de la République ! » Car contrairement à Marie-Christine Lafforgue, vice-présidente du Conseil général en charge de la culture, Pierre Izard ne s'est pas privé de transformer l'enjeu local en un test pour l'élection présidentielle de 2012.

Quant à elle, Marie-Christine Lafforgue se pose « en élue de terrain, parcourant les immeubles du canton pour expliquer son action » et rappelle qu'elle a fait le choix d'un mandat unique « pour m'assurer une parfaite disponibilité sur ce canton qui compte 30.000 habitants, et je peux vous garantir que ce n'est pas si facile de faire vivre la démocratie locale en centre-ville ! »

Parmi les priorités de l'élue PS, figure, outre l'emploi et la lutte contre l'exclusion, la défense locale des services publics. Elle cite ainsi la Maison départementale des adolescents voulue par le Conseil de Haute-Garonne, rue Riquet, ou le centre social du département situé sur le port Saint Etienne, destinés à être « un bouclier local contre la politique injuste du gouvernement ». Alors que la faute principale de son adversaire, à ses yeux, est de s'être targuée dans la presse « d'avoir pris la tête du combat pour la libéralisation postale quand elle était députée au Parlement européen, alors que c'est le genre de société et de conception du service public dont je ne veux surtout pas ! »

Les élections cantonales auront lieu les 20 et 27 mars.

Simon Castéran