Conseil régional : Jacques Thouroude devient président du groupe "Osons Midi-Pyrénées"

Contrainte de choisir entre ses mandats de députée, maire de Montauban et conseillère régionale, Brigitte Barèges a renoncé à ce dernier. Elle passe la main à Jacques Thouroude, conseiller régional du Tarn et maire adjoint de Castres, qui prend la tête du groupe. Il sera assisté de Philippe Calleja, maire de Saverdun et conseiller régional de l'Ariège, en tant que vice-président et de Thierry Deville, conseiller municipal de Montauban et conseiller régional du Tarn-et-Garonne, comme porte-parole.

Contrainte de choisir entre ses mandats de députée, maire de Montauban et conseillère régionale, Brigitte Barèges a renoncé à ce dernier. Elle passe la main à Jacques Thouroude, conseiller régional du Tarn et maire adjoint de Castres, qui prend la tête du groupe. Il sera assisté de Philippe Calleja, maire de Saverdun et conseiller régional de l'Ariège, en tant que vice-président et de Thierry Deville, conseiller municipal de Montauban et conseiller régional du Tarn-et-Garonne, comme porte-parole.

Le groupe d'opposition régionale a tenu une conférence de presse ce jeudi 2 février au Conseil régional pour expliquer le départ de sa chef de file et évoquer l'avenir. Tandis qu'à Paris, c'est la parole de la région Midi-Pyrénées que Brigitte Barèges entend « relayer » dans la politique nationale, elle devient également la présidente de l'association Osons Midi-Pyrénées, qui aura pour but « de faire adhérer des gens qui ne sont pas seulement de l'UMP, créer un lieu de réflexion avec les élus, et soutenir à la fois physiquement et un peu matériellement les candidats de l'UMP lors des prochaines élections de 2012 et 2014 ».

« Il ne faut pas s'attendre à des changements profonds, nous allons continuer à travailler de la même manière » affirme Jacques Thouroude, rappelant que « dans notre groupe, tout le monde participe et a le droit de s'exprimer ». Du moins, ceux qui sont restés. Car le 8 novembre dernier, neuf élus d'opposition, dont le maire de Tarbes Gérard Trémège, avaient claqué la porte du groupe « Osons Midi-Pyrénées » pour fonder « Républicains et Territoires », reprochant à Brigitte Barèges « la structuration du groupe, la manière dont les décisions étaient prises, l'utilisation des deniers du groupe.... »

Mais pour Philippe Calleja, cette scission au sein de l'UMP révèle moins la dissonance des voix « que les ambitions personnelles de certains. Dire que l'on ne peut pas s'exprimer dans notre groupe, c'est ce qu'on fait pour se donner bonne conscience ! » Pour autant, cette dissidence semblait aujourd'hui anecdotique dans le discours des élus du groupe. Dans la ligne de mire de Jacques Thouroude et des autres élus figure surtout « le groupe Vert, avec leur idéologie un peu doctrinaire, auquel Martin Malvy est obligé de faire plaisir ».

"Blocage des Verts"

Qu'il s'agisse des transports, dont la LGV, de l'autoroute Toulouse-Castres ou du boulevard périphérique de Toulouse, le groupe « Osons Midi-Pyrénées » fustige ainsi « le blocage des dossiers par les Verts ». Sur la question de l'irrigation des terres agricoles, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a récemment assuré à Brigitte Barèges que l'Etat financerait 75 % des projets, « mais reste 25 % d'apport par la Région, or nous ne sommes sûrs de rien car on sait très bien que les Verts sont contre l'idée de retenues d'eau ». Pire, selon les élus du groupe d'opposition, « le Front de gauche et les Verts sont en opposition systématique sur tous les sujets de l'économie. Heureusement que nous sommes là pour soutenir et accompagner le groupe socialiste ! »

Parmi les casus belli, figure ainsi la question d'un dossier de subvention auquel les Verts s'opposent avec force. En décembre dernier, la question de l'attribution de 33.000 € prélevée sur les fonds de la Région et destinés à la Chambre de commerce France Israël (CCFI) pour inciter les entreprises israéliennes à investir en Midi-Pyrénées avait fait bondir les élus d'Europe Ecologie et du Front de Gauche. En cause, l'une des deux entreprises bénéficiaires de cette aide, Rafaël, qui conçoit et développe des systèmes de défense, et le fait que « le président de la CCFI Midi-Pyrénées assure aussi la présidence Europe du groupe Israël Aerospace Industrie, qui est le numéro un mondial des drones ». Pour Philippe Calleja, il s'agit « d'une polémique aux relents nauséabonds ». « Les drones sont utiles, dans le militaire comme dans le civil » souligne-t-il. La commission permanente de la Région statuera jeudi 10 février sur ce dossier.

Simon Castéran

En photo : Brigitte Barèges, députée-maire du Tarn-et-Garonne et Jacques Thouroude, conseiller régional du Tarn et maire adjoint de Castres (© Simon Castéran)

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