Régionales : socialistes et écologistes finalisent un accord

La négociation touchait à sa fin, ce lundi 15 mars en début de soirée, entre le Parti socialiste et Europe Écologie. Les deux formations semblaient proches d'un accord, attendant un arbitrage au niveau national. Le président socialiste sortant Martin Malvy a recueilli 40,93% des suffrages au 1er tour et se dirige tout droit vers un 3e mandat. Mais le mouvement écologiste, fort de ses 13,46%, entend faire son entrée au Conseil régional après l'alliance avortée de 2004. Décryptage.Pour ce second tour, dimanche 21 mars, il n'aurait virtuellement besoin de personne.

La négociation touchait à sa fin, ce lundi 15 mars en début de soirée, entre le Parti socialiste et Europe Écologie. Les deux formations semblaient proches d'un accord, attendant un arbitrage au niveau national. Le président socialiste sortant Martin Malvy a recueilli 40,93% des suffrages au 1er tour et se dirige tout droit vers un 3e mandat. Mais le mouvement écologiste, fort de ses 13,46%, entend faire son entrée au Conseil régional après l'alliance avortée de 2004. Décryptage.

Pour ce second tour, dimanche 21 mars, il n'aurait virtuellement besoin de personne. Avec 40,93% des voix soit le meilleur résultat du PS au plan national lors du 1er tour, Martin Malvy aborde cette semaine en position de force. Sauf renversement de tendance majeur, le président sortant pourrait être élu même en cas de maintien au second tour d'Europe Écologie, face à une UMP (21,75%) qui bénéficie de très maigres réserves de voix. D'autant plus que le ralliement du Front de Gauche de Christian Piquet (6,91%), du NPA (2,89%) et de Lutte ouvrière (0,84%) semblent acquis.

Un boulevard s'ouvre donc pour le président de Région, assuré de gouverner avec ou sans Europe Écologie. Mais il l'a dit lors de la campagne et dimanche soir, il souhaite « une liste de rassemblement au second tour ». Autrement dit, une liste de la gauche dans son ensemble, Verts compris. En début de soirée, ce lundi, Gérard Onesta expliquait que les deux partis étaient « très proches d'un accord », mais dans l'attente d'arbitrages nationaux.

Le chef de file d'Europe Écologie en Midi-Pyrénées porte les ambitions grandissantes d'un mouvement qui, depuis les Européennes, s'est affirmé comme la 2e force à gauche. Avec 13,46% au 1er tour, jusqu'à 18,88% à Toulouse, Europe Écologie n'est pas en mesure de menacer la liste de Martin Malvy mais peut négocier des sièges au Conseil régional. « Les points de ralliement sont nombreux et l'accord sera facile à trouver, expliquait à la mi-journée Didier Cujives, conseiller régional et 19e sur la liste PS de Haute-Garonne. Mais mathématiquement, les urnes nous donnent l'avantage. »

Malgré la politique de main tendue de part et d'autre, Europe Écologie a listé ses exigences. Gérard Onesta demande un accord sur le programme et que « le nombre de sièges réservés aux Verts soit proportionnel à notre score du 1er tour ». Autrement dit, une douzaine de sièges sur les 91 de l'assemblée régionale. « Une demande légitime, selon Didier Cujives, mais difficilement applicable dans les faits » en raison de la complexité du scrutin. Si l'alliance est scellée, il pourrait faire partie des déçus du côté socialiste, placés en milieu et fin des listes du 1er tour et qui pourraient être remplacés par un candidat Vert. « Difficile à accepter après six ans au service de la Région, explique Didier Cujives avec amertume. Mais c'est une situation que j'ai anticipée dès la constitution des listes. »

Un autre élément est à prendre en compte, qui pourrait compliquer un accord mais dont il est difficile de mesurer les conséquences exactes : « l'affaire Tisséo ». En décembre dernier, le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, débarquait le Vert Stéphane Coppey de la présidence de Tisséo. Longtemps, les écologistes ont réclamé une condamnation du procédé par Martin Malvy, qui s'est bien gardé de réagir. Les relations sont donc toujours tendues entre les deux partis.

Alors, accord ou pas accord ? Dimanche soir, c'était la politique de la main tendue. Mais en 2004 aussi, la situation semblait en bonne voie. Et pourtant, l'alliance n'avait pas été conclue, écartant de fait des Verts (8,09%) dans l'incapacité de se maintenir au 2e tour. Cette fois pourtant, les choses semblent très bien engagées. Reste à connaître le contenu précis de l'accord, sans doute dans les prochaines heures.

Mikaël Lozano et Clément Sirdey

En savoir plus :
- www.martinmalvy.com
- www.europeecologie-midipyrenees.org

En photo : Martin Malvy et Gérard Onesta (photo Rémi Benoit)

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