Un nouveau directeur à la Cogedim après une année très difficile

Entretien avec Christophe Mouton, directeur général de Cogedim Midi-Pyrénées. Ancien responsable de la filiale d'Altarea Cogedim en Espagne, il vient d'être nommé pour redynamiser l'antenne régionale après une année 2009 particulièrement compliquée. L'objectif pour 2010 consiste à reconquérir du foncier.Pourquoi avoir quitté vos fonctions en Espagne pour prendre la succession de Michel Lamour à Toulouse ?

Entretien avec Christophe Mouton, directeur général de Cogedim Midi-Pyrénées. Ancien responsable de la filiale d'Altarea Cogedim en Espagne, il vient d'être nommé pour redynamiser l'antenne régionale après une année 2009 particulièrement compliquée. L'objectif pour 2010 consiste à reconquérir du foncier.

Pourquoi avoir quitté vos fonctions en Espagne pour prendre la succession de Michel Lamour à Toulouse ?
La conjoncture étant, de l'autre côté de la frontière, encore plus difficile qu'elle ne l'est en France, le groupe a décidé d'adopter une stratégie de veille, c'est-à-dire qu'aucun projet n'est lancé, sur les opérations espagnoles. Je conserve néanmoins une mission de supervision. Parallèlement, le groupe a très vite réagi à Toulouse devant la complexité de la situation en faisant une restructuration comprenant mon arrivée à la direction générale, ce qui démontre la confiance que me témoigne le groupe.

Quels effets la crise a-t-elle eu sur la Cogedim dans notre région ?
2009 s'est caractérisée par une quasi-paralysie des ventes de logements en primo-accédants. Le marché est entré en récession brutale entraînant un arrêt des développements et une réduction des structures puisque nous avons été contraints de nous séparer de 10 collaborateurs sur 37. En période de crise, il faut savoir adapter les frais de structure à la conjoncture. Celle que nous avons traversée était d'autant plus mauvaise qu'elle présentait des problèmes de lisibilité jusqu'à la sortie de la loi Scellier (une réduction d'impôts pouvant aller jusqu'à 37% pour les contribuables français investissant dans des logements neufs en 2009 et 2010 destinés à la location).

La loi Scellier a donc permis à l'activité de repartir ?
Les effets ont été immédiats ce qui n'est pas surprenant tant le marché toulousain est traditionnellement riche en investisseurs privés. Le marché des bureaux, en revanche, est resté atone et devrait le rester en 2010. Il nous reste 30 000 m2 en stock qui n'ont pas trouvé preneur à la location.

Quelle mission vous a confié la Cogedim en vous nommant directeur général ?

Je dois redynamiser l'activité à Toulouse mais aussi en Midi-Pyrénées. Plusieurs indicateurs de confiance nous font espérer des lendemains meilleurs. J'ai, par exemple, observé lors du dernier Mapic (marché international des professionnels de l'implantation commerciale) à Cannes, un optimisme qui tranchait avec les mines déconfites de la précédente édition. Même si ce regain de confiance ne se traduit pas encore en chiffres, nous avons la conviction que la crise est en passe de se terminer.

Quel est le moral de vos troupes après la période difficile que vous venez de traverser ?

Ils étaient dans l'attente d'un fédérateur qui reprenne le flambeau et insuffle une nouvelle dynamique. Mais j'ai trouvé une équipe très enthousiaste et confiante dans le potentiel de la société mais aussi du marché.

La Cogedim a-t-elle perdu le marché d'Aérospace Campus ?
Non. Le Grand Toulouse réfléchit à la vocation du projet mais nous restons en contact avec les autorités qui sont respectueuses du travail important que nous avons fourni sur le sujet. Le dossier est toujours en stand-by. La balle n'est désormais plus dans notre camp.

Quels sont vos objectifs pour l'année à venir ?
Nous nous trouvons dans une situation anormalement déséquilibrée par rapport à la nouvelle conjoncture et les intentions d'achat que l'on détecte en produits d'investissement, avec quasiment plus de stock. La priorité est d'y remédier en prospectant de nouveaux fonciers de logements pour relancer le développement car nous ne disposons pas, à l'heure actuelle, de suffisamment d'opérations à livrer pour les deux années à venir.

Combien de logements ambitionnez-vous de livrer en 2010 ?
Nous devrions être à 230 pour 2009 alors que nous avons longtemps tourné autour de 400 logements par an. L'objectif est de revenir à cette moyenne même s'il serait déraisonnable de dire que l'on va y arriver dès l'année prochaine. Nous devons être capable d'atteindre ce volume sans perdre le niveau de qualité, tant au niveau du site que du produit. L'essentiel, aujourd'hui, est de relancer la machine.

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