La Région Occitanie et Engie Cofely s'associent dans HyPort

La Région Occitanie et Engie Cofely vont créer ensemble une société pour développer sur des zones aéroportuaires l'utilisation de "l'hydrogène vert".

"C'est une première mondiale." Christophe Turpin ne cache pas son enthousiasme. Le chercheur du CNRS accueillait ce vendredi la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, accompagnée de Jean-Pierre Moneger, directeur général d'Engie Cofely, d'élus et de nombreux dirigeants. Un aréopage venu au laboratoire Laplace (CNRS/INP/UPS) de Toulouse visiter la plateforme Pacaero, spécialisée dans la recherche sur les technologies hydrogène appliquées à l'aéronautique... et sceller la création de la société HyPort, fruit du projet éponyme. Détenue à 49% par la collectivité et 51% par cette grande entreprise, pour un capital de départ de deux millions d'euros, cette structure -qui devrait voir le jour dans les mois à venir- sera le bras armé d'une stratégie beaucoup plus large. "Le projet HyPort, c'est développer une chaîne hydrogène complète, regroupant aussi bien des acteurs produisant de l'hydrogène vert sur site, le stockant, le distribuant, avec des utilisateurs et des clients, explique Christophe Turpin, responsable de Pacaero. C'est un dispositif unique avec une visibilité mondiale."

 "Hydrogène vert"

 Initié par la Région, le projet HyPort a été retenu en novembre 2016 parmi les lauréats de l'appel à projet national "Territoires Hydrogène" lancé par l'Etat. La société qui va voir le jour aura pour mission de développer l'activité Hydrogène vert (qui permet de stocker sur une longue durée de l'électricité issue des énergies renouvelables) en Occitanie.

« Mon ambition est de faire d'Occitanie la première région française qui se dote d'une stratégie globale et d'un plan opérationnel intégrant l'hydrogène énergie et ses applications dans l'ensemble du territoire et de ses infrastructures », rappelle Carole Delga.

La mise en application d'HyPort aura lieu sur les zones aéroportuaires de Toulouse-Blagnac et Tarbes-Pyrénées. Des infrastructures de production et de mise à disposition d'hydrogène vert y seront notamment déployées pour alimenter différents équipements de la vie de ces plateformes aéroportuaires, dans le but de réduire leur empreinte carbone. Des services de location de véhicules hydrogène, qu'il s'agisse de bus, utilitaires ou voitures de tourisme, seront ainsi déployés sur et autour de ces zones aéroportuaires.

Un écosystème

Une partie du projet HyPort est aussi consacrée à la recherche et développement. "Des ingénieurs de Safran travaillent par exemple à Pacaero pour tester des piles à combustible, qui équiperont à moyen terme des avions pour alimenter en énergie différentes opérations, comme le roulage de leur point d'arrêt à leur point de décollage", détaille Christophe Turpin. "Des démonstrateurs d'easyjet et de Dassault aviation présenteront dans quatre ans cette technologie", confirme ainsi un dirigeant de Safran. "A terme nous serons ainsi clients de la société HyPort, à qui nous pourront acheter sur des zones aéroportuaires de l'hydrogène", détaille-t-il. La création de ce véritable écosystème autour de l'hydrogène "doit démonter que l'on peut arriver à développer un modèle économique rentable", conclut Christophe Turpin.

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