Michel Lamour, le directeur général de Promomidi, remplace François Rieussec à la présidence du Snal (Syndicat national des aménageurs lotisseurs) depuis le 27 avril dernier. Le nouveau président élu pour quatre ans détaille ses projets, pointe les spécificités du marché toulousain et évoque les perspectives pour 2012. Interview.

Quelles sont vos perspectives et vos priorités pour ce mandat ?
Nous souhaitons avant tout entamer le dialogue avec les élus qui ont élaboré le Scot (Schéma de cohérence territoriale), et nous espérons que nous serons entendus. En effet ces dernières années notre activité a eu tendance à se resserrer en 4e et 5e couronne car le nouveau Scot freine la production de maisons individuelles soit en limitant l'ouverture de nouvelles zones urbaines dans les premières couronnes ou en imposant des tailles de parcelles trop grandes par rapport aux demandes de nos clients. Dans notre secteur, la production est passée de 1 800 à 800 lots produits et vendus entre 2002 et 2011.

Comment s'est comporté le marché en 2011 et qui l'occupe ?
Les aménageurs ont produit 804 lots et le stock de lots à la vente diminue à 700 contre 1 120 en 2007. Dans le même temps, nous avons maîtrisé les prix, avec un prix moyen de parcelle à 97 300 €. Pour arriver à maintenir cette équation, nous avons diminué les tailles des parcelles à 830 m2 contre 910 m2 en 2010. Mais aujourd'hui les gens nous demandent plutôt des parcelles de 500 à 600 m2. Les clients types sont de jeunes couples avec enfants, 70 % d'entre eux sont des Toulousains et leur budget moyen est de 220 000 € tout compris alors que les T4 en groupés, vendus par les promoteurs sont affichés à 260 000 €. Mais nos clients souhaitent habiter à 15 ou 20 km de Toulouse, pas à 50 km !

Quelles sont vos perspectives pour 2012 ?
Il est possible que nous connaissions une baisse d'activité, cependant notre problème ce n'est pas un manque de demandes mais plutôt des difficultés pour les satisfaire. Fin 2011, nous avons commercialisé 28 lots en seulement un mois à Saint Loup Cammas et nous aurions pu en vendre beaucoup plus.

Propos recueillis par Béatrice Girard.

Photo © Remi Benoit