Vous avez récemment simplifié les procédures d'attribution des lots de logements aux promoteurs pour faire des économies et évoqué la même chose pour l'immobilier tertiaire. Quelle sera votre méthode ?
Nous appliquons déjà, depuis février, des procédures simplifiées avec architectes et promoteurs et cela fonctionne, puisque les délais sont réduits de 25 à 30 %. Au final, cela coûte moins cher à Oppidea et donc à la collectivité et aux opérateurs.
Pour l'immobilier tertiaire, la procédure ne sera pas la même : nous réfléchissons à la mise en place d'un guichet unique pour l'attribution des lots.
En effet, l'un des axes forts de la commande politique à Toulouse c'est d'impulser des thématiques communes à chaque quartier. C'est le cas à Montaudran avec les applications spatiales ou encore à Andromède avec l'aéronautique. Il appartient donc aux élus de dire quelle thématique industrielle doit se développer ici ou là : c'est la garantie de donner de la visibilité à un quartier, à partir du moment où l'occupant est identifié, et de nous prémunir contre une pénurie d'investisseur.

Que changera ce guichet unique ?
Cette organisation permettra aux collectivités de maîtriser les implantations des opérateurs et donc une meilleure convergence entre les objectifs des collectivités et les pratiques des commercialisateurs. Elle a été évoquée à l'occasion des assises du développement économique la semaine dernière et devrait être inscrite au schéma de développement économique en juin prochain. Elle fonctionne déjà à Lyon et est en débat à Bordeaux.

Les partenariats public-privé évoqués par les élus sont-ils toujours d'actualité ?
Oui, en particulier dans certaines zones d'activités créées dans les années 70 et 80, qui sont aujourd'hui en total décalage en terme de desserte et de performances des bâtiments. C'est le cas notamment de l'avenue des États-Unis au nord et de la zone industrielle Thibaud au sud de Toulouse. Dans ces quartiers, nous intervenons en tant qu'aménageurs pour identifier des partenaires privés, promoteurs ou foncières, qui seraient intéressés pour prendre le relais des collectivités et faire du portage foncier. Nous identifions aussi quelles seraient les autres zones potentiellement concernées.