77 emplois seraient menacés chez Air France à Toulouse

Le comité central d'Air France se réunit ce vendredi 13 février à Roissy pour détailler son nouveau plan de départs volontaires, le 3e en trois ans. À Toulouse, 77 emplois seraient menacés, dont 13 au siège social, à La Barigoude.

L'information a fuité. Avant même la divulgation officielle, et en détail, du nouveau plan de départs volontaires (PDV) d'Air France (qui sera présenté vendredi 13 février lors d'un comité central de l'entreprise), l'AFP a dévoilé ce mercredi le document qui présente les objectifs de l'entreprise en termes de suppressions de postes : 800 postes seraient menacés en France au total, dont 348 dans les escales en région dites "de point à point". À Toulouse, 77 emplois seraient concernés.

Parmi eux, une vingtaine serait concernée sur le comptoir vente et enregistrement de l'aéroport Toulouse-Blagnac, 19 sur le trafic et autant sur les agents de piste. Enfin, cinq des départs volontaires concerneraient les mécaniciens avions sur les pistes et un seul toucherait les supports métiers.

"En gros, un tiers des départs volontaires concernera le personnel sur les pistes, un tiers le passage (l'accueil, NDLR) et un tiers le service trafic (catering, carburant, nettoyage, NDLR)", résume Éric Genest, secrétaire général CGT d'Air France Toulouse.

Par ailleurs, 13 suppressions de postes pourraient être décidées au sein du siège Air France à Toulouse (La Barigoude, non loin de Météo France).

"Bien sûr ce ne sont que des objectifs", précise Éric Genest. L'année dernière, sur les 90 départs volontaires qu'espérait la compagnie aérienne, 75 ont effectivement eu lieu.

"On nous vend du rêve"

Ce nouveau plan de départs volontaires entre dans le cadre du plan "Perform 2020", qui doit permettre à Air France-KLM de retrouver l'équilibre. Mais pour le secrétaire général CGT d'Air France Toulouse, ce troisième PDV en trois ans n'est pas du tout justifié :

"Nous n'avons pas l'impression d'être en sureffectif. Ce que la compagnie veut, c'est faire comme à l'aéroport de Perpignan ou au sein d'Easyjet. Dans ces deux cas, les services des compagnies aériennes sont sous-traités à d'autres sociétés. Avec nos salaires et nos conditions de travail, nous sommes des dinosaures pour eux."

Pire, selon le responsable syndical, Air France "vend du rêve" à ses salariés.

« Elle nous incite à partir en insistant sur les 24 mois de salaires, et les trois ans de chômage derrière. 'Vous serez tranquilles après, à la retraite ' nous disent-ils. Alors que dans les faits, ça ne se passe pas toujours comme ça."

Dans le cadre du précédent plan de redressement "Transform 2015", la direction d'Air France s'est malgré engagée à ne pas licencier en 2015. "Mais que va-t-il se passer le 1er janvier 2016 si personne n'accepte de partir ?", se demande Éric Genest. De son côté, Air France n'a pas souhaité commenté ni la divulgation du document ni les informations qu'il contient, estimant que ces dernières "n'engagent que la CGT".

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