La chaîne de restauration rapide de spécialités africaines, Yassà Fast Food vient d'ouvrir un nouveau restaurant à Nantes. Avec un chiffre d'affaires de 500 000 euros en 2012, le groupe espère bien continuer sur sa lancée avec Yassà Store, un concept de magasins de produits africains. Un magasin pourrait ouvrir à Toulouse avant la fin de l'année. Le point avec Souaibou Koita, fondateur de l'entreprise.

Pourquoi avoir choisi Nantes pour lancer un autre restaurant ?
J'ai des partenaires qui travaillent dans l'immobilier et qui m'aident à développer le groupe en m'informant des opportunités. C'est ce qui s'est passé pour Nantes. Nous avons eu connaissance de la vente du local qui nous a intéressé, et nous avons conçu le restaurant en trois mois. Il est ouvert depuis deux semaines et il fonctionne plutôt bien. Nous en profitons pour lancer également un nouveau produit, que les clients nous demandent régulièrement, un sandwich à base de pain mais avec des ingrédients inédits comme la banane plantain.

D'autres projets sont-ils prévus pour 2013/2014 ?
Nous sommes en train de réorganiser les restaurants de Toulouse. Il y en avait deux, nous allons en créer un seul car c'est suffisant pour la ville. Ce nouveau restaurant ouvrira avant la fin de l'année près du centre-ville. Par ailleurs, nous avons décidé d'ouvrir des magasins Yassà Store qui proposeraient la gamme de produits que nous fabriquons comme des sauces ou des plats, mais aussi de la matière première conditionnée et d'autres produits éthiques et hallal. Nous voulons lancer ce concept dans les villes où il y a déjà un restaurant (ndlr : Toulouse, Nice, Nantes et Anvers en Belgique).

Quels sont vos objectifs à long terme ?
Nous voulons créer une chaîne de restaurants pérenne et nous implanter de manière durable dans toutes les villes de France de plus de 100 000 habitants, soit une trentaine. Nous allons coupler le développement des restaurants et celui des magasins pour proposer aux clients de se fournir chez nous pour cuisiner. En France, ce sont les magasins asiatiques qui proposent des produits exotiques, qu'ils soient africains ou d'Amérique du sud.

Avec tous ces projets en cours, quel bilan tirez-vous de l'année 2012 ?
Nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 500 000 euros, ce qui n'est pas représentatif de notre activité car nous sommes en plein développement. Par ailleurs, nous avons sorti un livre de cuisine dont nous avons encore des retombées. Cette année nous a permis de faire le point car, au départ, nous visions seulement la chaîne de fast-food. Finalement, nous nous développons suivant les opportunités.

Propos recueillis par Pauline Frot
© photo Rémi Benoit