Ramdam, le mag tout culturel de Midi-Pyrénées, fête son 100e numéro

Incontournable magazine de la scène culturelle midi-pyrénéenne, Ramdam vient de sortir son 100e bimensuel. Pierre Combes, son fondateur et directeur, revient sur les 18 ans d'existence de ce "porte voix culturel" gratuit.

Ramdam vient de publier son 100e numéro, quelle est l'identité du magazine ?
Le concept de ramdam est simple, il s'oriente autour de deux axes majeurs : toute la culture, rien que de la culture, et tout sur Midi-Pyrénées. Ramdam aborde transversalement l'ensemble de l'actualité culturelle régionale. Tous les champs de la culture sont traités : cela va de la musique classique au hip-hop. Aujourd'hui, c'est une dizaine de personnes qui collaborent au projet Ramdam. Le magazine réalise 200 000 € de chiffre d'affaires avec une diffusion à 20 000 exemplaires pour un lectorat estimé à 80 000 personnes.

Quelle était l'idée fondatrice du magazine en 1996 ?

Le projet originel de Ramdam était d'effectuer un travail éditorial de fond sur l'actualité culturelle tout en y intégrant un aspect territorialité. Nous tenions absolument à donner une dimension régionale au magazine. À cette époque, aucun magazine n'abordait la culture de manière transversale à Toulouse. C'est ce que nous avons voulu faire en nous intéressant à toute l'actualité culturelle régionale. Aujourd'hui, d'autres périodiques le font. Mais avec cette pluridisciplinarité, nous étions en avance.

En 2009, vous avez fait le choix de la gratuité alors qu'auparavant Ramdam était vendu en kiosque ou par abonnement. Quelles sont les raisons de cette orientation stratégique dans une période de crise de la presse ?
La crise de la presse justement. À l'époque, Ramdam se trouvait dans une bonne situation. Cependant, nous avons voulu anticiper. La presse gratuite était déjà bien présente dans l'offre d'informations. Personnellement, j'avais lancé en 1992 un magazine gratuit sur la culture à Toulouse. En 1996, avec Ramdam, j'ai fait le choix du payant avant de retourner au gratuit. Ce passage à la gratuité nous a aidé à attirer les annonceurs pour continuer à nous y retrouver financièrement. La gratuité nous a permis d'accroître notre visibilité mais surtout de maîtriser totalement la diffusion et donc de choisir nos cibles de lecteurs. Aujourd'hui, nous sommes distribués dans les offices du tourisme, des lieux culturels (musée, théâtre) et d'autres espaces (hôtels). Par ailleurs, Ramdam développe des produits périphériques comme des hors-séries édités spécialement pour des événements, ce qui nous permet de générer d'autres revenus.

Comment expliquez-vous ce succès après 18 ans d'existence ?
La force de notre magazine, et ça on l'a découvert lorsque l'on est passé au gratuit, c'est la fidélité de notre lectorat. Au départ, la gratuité était un pari. Mais dès le troisième numéro, on s'est rendu compte que Ramdam était bien installé et qu'il y avait une véritable attente de la part des lecteurs.

Propos recueillis par Vincent Pléven

© DR montage

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